Atlantic City

C'est la "ghost town", la ville fantôme avec encore environ 30 habitants au recensement de 2000. Ancienne exploitation minière juste a coté d'une autre ville fantôme South Pass City.

Vous visiterez les deux "Ghosts Towns" en même temps, et vous serez dans l'émerveillement. Atlantic City a été créée en 1867, au moment de la ruée vers l'or avec au début juste un camp minier. Pour accueillir ces nombreux prospecteurs, trois hommes nommés Collins, Thompson et Tozier ne tardèrent pas à s’emparer de la ville, à vendre des lots et à voir le jour à Atlantic City.

Il y a eu une église, un magasin général, une salle de danse au deuxième étage du magasin, une brasserie, un opéra, une école, une pharmacie et plusieurs saloons et bordels.

Cependant, en 1884, un ingénieur français du nom d’Emile Granier arrive à Atlantic City avec un capital d’investissement pour commencer un projet d’exploitation minière hydraulique pour l'Etat Français. Embauchant quelque 300 hommes, il commença à construire 25 écluses pour approvisionner en eau ses concessions à l’Est d’Atlantic City, en aval du lac Christina, dans les hauteurs de la chaîne de montagnes de Wind River. Le fossé traversait des kilomètres de roche dure avant de serpenter jusqu’à Atlantic City et a finalement été achevé en 1888.

Mais le rêve du Français Granier a été déjoué lorsqu’il s’est avéré que le fossé qui avait été construit avait trop de pente, et lorsque l’eau s’y est engouffrée, de nombreuses écluses se sont détruites, déversant de l’eau et de l’or sur le chemin.

Il n'en fallait pas plus pour que les petits mineurs du coin se précipitent et ont utilisé l’eau pour creuser dans les nombreux ravins, dont beaucoup ont réussi et ont récupéré l'or.

En 1893, l’entreprise d'Emile Granier fait faillite et l’homme vaincu rentre en France pour expliquer l’échec du projet à la France et demander un financement supplémentaire.

Au lieu de cela, il a été emprisonné, jugé et condamné à la prison à vie, où il est mort quelques années plus tard.

Bien que les jours d'Atlantic City soient comptés, la petite ville a survécu et de nouvelles entreprises ont été créées. C'est au cours des années suivantes, et 1893, que le magasin Giessler a été construit, et qui existe toujours aujourd’hui.

Le grand bâtiment est onstruit par Lawrence Giessler avec de la brique d’adobe et recouvert d’un revêtement métallique. En plus de gérer le magasin, Giessler exploitait également une entreprise de fret et un ranch sur Willow Creek. Après sa mort, sa femme, Emma, a exploité un café et une pension de famille dans l’immeuble. Le bâtiment a finalement fermé ses portes à la fin des années 1930 et est resté à l’abandon pendant 3 décennies.

En 1890, Clarence et Nellie Carpenter sont arrivés à Atlantic City, et l’année suivante, Nellie a commencé à servir des repas aux mineurs dans sa maison. Lorsque la mine Dexter a créé un petit boom après le tournant du siècle, les charpentiers ont agrandi la maison Carpenter et ils ont commencé à accueillir des pensionnaires. Il est rapidement devenu le Carpenter Hotel, qui a encore été agrandi dans les années 1930 et a été géré par leur fille, Ellen, jusqu’à sa mort en 1961. Les bâtiments fonctionnent toujours comme un bed and breakfast appelé le Miner’s Delight Inn.

Aujourd’hui, le bâtiment inscrit au registre national des lieux historiques fonctionne comme un saloon et un steakhouse appelé Atlantic City Mercantile.

En 1912, l’église épiscopale historique St. Andrews a été construite, qui continue de fournir des services aux paroissiens aujourd’hui. Il est également inscrit au registre national des lieux historiques.

Dans les années 1950, Atlantic City était devenue une ville fantôme, avec seulement 6 habitants, et la seule entreprise ouverte était l’hôtel Carpenter.

Plusieurs bâtiments historiques subsistent dans cet ancien camp minier, dont certains ont été restaurés et utilisés comme habitations, tandis que d’autres s’effacent sous les forces implacables et le travail de Dame Nature.

Encore aujourd'hui, il y règne une saveur rustique, quelques maisons en bois, habitées ou certaines en ruines, à l'abandons, mais encore un magasin ouvert, un petit restaurant, et une caserne de pompier, avec juste une rue principale en terre qui traverse la ville. La grande "Calamity Jane" est venue ici pour quelques temps.

C'est en 1950, que la ville Atlantic City est reconnue Ghost Town.

En visitant Atlantic City, 2 autres options s'offrent vous, les visites de South Pass City et Minners Delight juste à côté.


Arminto

Carrèment au centre du Wyoming entre Casper et Shoshoni, il reste 7 ou 8 anciennes cabanes à l'abandon.

Tout commence à quelques miles de là, une ville commence à voir le jour, c'est Woolton. La ligne de la diligence qui va de Casper à Lander passe a ce niveau sur un chemin caillouteux. Il faut un endroit ou se reposer et c'est Jack Clark qui se lance et construit une première cabane qui servira de station de la diligence dans le années 1890.

Woolton et sa région sont devenus un important élevage de moutons. Le train allait passer là et pouvait emmener les moutons vers l'Est. Quelques mois seulement après la construction d’un dépôt ferroviaire à Woolton, un hôtel a commencé à prendre forme, l’hôtel Big Horn construit par J.L. Marquis. Très vite un saloon et un centre d'affaire suivent.

Mais voilà, le chemin férroviaire passe à 8 miles plus au Nord.

L’arrivée du chemin de fer plus au nord de Woolton, a mis fin à la petite ville 7 ans seulement après sa création.

Un nouveau dépôt ferroviaire est construit et porte le nom de Armentam, nommé en l’honneur de Manuel Armentam, le propriétaire du Jack Pot Ranch qui est installé depuis quelques temps tout proche.

J.L. Marquis qui a construit l'hôtel à Woolton comprend très vite qu'il faut déménager à Armentam. L’hôtel Big Horn est démonté et a été déplacé de Wolton à Armentam.

Ils ont déménagé la première partie de l'hôtel en fin d'été, mais ont été coincés à l’automne à cause de la neige et ont dû abandonner les planches sur place dans un chariot. Il aura fallu attendre jusqu’au printemps suivant pour amener le reste du bâtiment à Arminto.

La petite anecdote vient du fait que l'hôtel a mal été reconstruit. Peut être a cause d'un terrain pas droit, mais une fois sur les nouvelles fondations, les deux moitiés du bâtiment ne s’alignaient pas correctement. Après avoir bu quelques bières, les hommes ne savaient pas si c’est la bière ou le bâtiment qui vous faisait pencher dans le couloir.

Malgré tout, ils ont boulonné l'ensemble et il est devenu l'immeuble pricipal de la nouvelle communauté. Il a tenu, sans jamais s'éffondrer. Il y avait un grand bar en bois de cerisier et un autre bar arrière qui était arrivé dans le Wyoming lors de la construction du chemin de fer transcontinental à la fin des années 1860.

L’origine du bar en cerisier de l'hôtel reste un mystère, il aurait été vu dans des villes de tentes construites et démantelées à la hâte, allant de Pine Bluffs à Point of Rocks, suivant le chemin de fer, jusqu'au jour ou il est arrivé à Arminto. On dit que la tradition voulait qu’une extrémité du bar soit réservée aux éleveurs de moutons, afin de les séparer des éleveurs de bétail qui devaient se tenir de l’autre côté.

En 1903, J.L. Marquis s’est fait fabriquer une grande caisse enregistreuse en laiton par la National Cash Register Company. C'était une merveille inattendue dans les plaines isolées du Wyoming.

L’hôtel Big Horn, même bancale, a été inscrit au registre national des lieux historiques en 1978 et hélas il a été détruit par un incendie le 17 février 1985.

Un bureau de poste, un saloon, des cabanes, une église et un centre télégraphique, tout va très vite. Mais le nom est embêtant, les habitants trouvent que Armentam est dur a prononcer, surtout pour le bureau de poste. Peu importe, on ne s'interroge pas plus et on le change en quelques chose de plus prononçable, Arminta.

Comme cela arrivait souvent au début du 20ième siècle, le nom a mal été orthographié pour devenir Arminto.

La population de la ville de Woolton, a déménagé à Armenta, une nouvelle ville commence.

Le premier train de la Chicago, Burlington, and Quincy Railroad, qui devint le Burlington Northern, arriva seulement en 1913.

Arminto qui grandit doucement est reconnu ville en 1915 avec J. L. Marquis nommé maréchal de la ville et devint plus tard le shérif du comté de Natrona.

Butch Cassidy, Sundance Kid et leur gang le Wild Bunch ont été vus à plusieurs reprises en ville. Peut être ont ils un rapport avec le rancher Manuel Armentam, qui n'est pas très recommandable selon les livres historiques que j'ai lu.

On disait d’Armentam qu’il avait une "Longue corde", ce qui signifiait à l'époque qu’il était soupçonné d’avoir rassemblé des veaux qui n'étaient a lui et d’avoir apposé sa marque sur eux. 

Avant la reconstruction de l’hôtel Big Horn de J.L. Marquis , de l’écurie, du magasin et des dépendances, l’industrie ovine était à pied d’œuvre et avait déplacé les mountons dans les prairies plus proche d'Armento. J. L. Marquis, qui n'était pas le dernier a avoir de bonnes idées, a ouvert de grands enclos pour la tonte ou une équipe de 40 hommes travaillait. Les enclos étaient les plus grands de mon Wyoming et pouvaient stocker 100 000 moutons.

Avec une population jeune et croissante, une école est construite et Minnie Mitchell a été embauchée comme première enseignante de la ville. Elle est devenue la première femme trésorière de l’État, servant deux mandats, le premier de 1952 à 1954 et le second de 1966 à 1971. Entre-temps, elle a occupé le poste d’auditrice d’État de 1954 à 1966.

Quand Arminto est reconnu ville, on a célébré l’incorporation officielle avec un bal très fréquenté à l’école et un banquet payé par M. et Mme Marquis à l’hôtel Big Horn.

Il n'y a pas que l'hôtel qui a été démonté et remonté en ville, le hangar qui stock les marchandises a aussi été déplacé, les dépendances, l’écurie et le magasin. D'ailleur, le magasin a conservé son nom de magasin de la Wolton Commercial Company.

Malheureusement, comme ça arrivait souvent avec les maisons en bois de l'époque, le magasin Wolton a brûlé en 1949.

En 1914, toutes les maisons et les grandes entreprises de Wolton se trouvaient à Arminto. En 1920, le recensement officiel indiquait que la ville comptait 100 habitants.

Un autre recensement, enregistré par les acheteurs et les producteurs de moutons, a fait d’Arminto le plus grand centre d’expédition de moutons en Amérique, avec 4 000 000 de têtes chargées sur des trains chaque année. C’était le plus grand centre d’expédition au monde, surpassant tout ce qui se trouvait en Australie à l’époque.

Il y avait quand même un souci dans cette nouvelle ville, il n'y a pas d'eau à proximité. C'est devenu un grave problème dès les premiers jours à Arminto.

L’eau potable devait être transportée en ville. Des citernes ont été construites dans chaque maison et des citernes plus grandes pour le magasin et l’hôtel Big Horn. Une citerne communautaire a aussi était construite qui offrait une pompe à main pour que les habitants puissent puiser de l’eau potable.

Une année, une équipe qui fait des films à Hollywood est venue à Arminto et a offert 20 000 $ pour acheter le bar en cerisier de l’hôtel Big Horn, avec son immense miroir, pour un film de Far West. Mais le propriétaire, J.L Marquis a refusé.

Arminto dans des chariots à quatre chevaux au cours des premières années, mais ces chariots tirés par des chevaux ont été progressivement remplacés par des camions et les premiers Ford Model T.

Le magasin Arminto se trouvait en face de l’hôtel. Il transportait des marchandises générales, du lait et des produits d’épicerie et avait fait installer une pompe à essence à l’avant.

Gretchen a été le dernier exploité le bureau de poste et l’hôtel après avoir acheté toute la ville en 1967.

La dernière fois que la ville a fait parler d’elle, c’était en 2001, lorsque  2 trains sont entrés en collision. Un mécanicien, Mike Hoover, 48 ans, de la Burlington Northern and Santa Fe a été tué lorsque son train a heurté un train au ralenti.

Tout ce qui reste de la communauté autrefois dynamique qui a atteint un pic de population de 218 habitants en 1928, ce sont quelques bâtiments abandonnés, quelques résidences privées occupées par les 5 derniers habitants et des souvenirs de ce qu'était autrefois Arminto. Des traces de fondations, les quelques marches de l'hôtel, les vieux puits et quelques planches éparpillées, c'est tout ce qui reste a voir à Arminto.

Il y a bien le cimetière qui rappele qu'Arminto a bien existé. Pas de chemin, pour y aller, il faut marcher au milieu des buissons d'armoise. J'y ai vu une tombe avec 2 noms, de Roy Wilson Hall et de Pauline R. Hall, ensuite que des sépultures anonymes ou bien les noms se sont effacés avec le temps.

Le comble est que l'highway 26 qui va de Casper à Shoshoni construite bien plus tard, ne passe pas à Arminto, mais à la ville abandonnée Woolton, qui avait changé de nom pour devenir Wolton est avait perdu un O dans son nom pour ensuite être appelé Hiland.


South Pass City

Située dans une petite vallée le long des rives de Willow Creek, à l’extrémité sud-est des Wind River Mountains, South Pass City a vu le jour à l’été 1867 lorsque de l’or a été découvert dans les montagnes par un groupe de prospecteurs mormons.

Il y a de l'eau, des animaux pour se nourir, du bois pour se chauffer, c'est ici que South Pass City voit le jour, au bord de ruisseau Wyllow Creek, un bras qui arrive de Sweetwater River qui passe à quelques miles.

Bien que de l'or ait déjà été trouvé en petites quantités dans le ruisseau Sweetwater, dès 1842 par un trappeur. Mais le malheureux a été tué par des Indiens avant de pouvoir organiser des activités minières.

La région isolée était principalement occupée par les Indiens Arapaho, Cheyenne et Sioux qui étaient prompts à attaquer ceux qui avaient envahi leurs terres natales. Et personne n'osaient venir s'installer. Les premiers mineurs ont avait des hommes pour surveller les Indiens, et le minerai a été trouvé en quantités si limitées que les mineurs n’ont pas commencé à fouiller la région en grand nombre avant l’arrivée des troupes américaines en 1866. Les attaques indiennes étaient fréquentes et lourdes de conséquences.

Notons qu'en août 1861, Samuel Clemens (il deviendra plus tard Mark Twain), âgé de 25 ans, traversa "South Pass City" en diligence avec son frère Orion, nouvellement nommé secrétaire du Territoire du Nevada. "South Pass City" se composait de quatre cabanes en rondins, dont l’une était inachevée, et quelques tentes.

Mais, une grosse veine d'or a été trouvé en 1866 par H.S. Reedall dans ce qui allait devenir la mine Carissa, les mineurs ont afflué, amenant leurs familles avec eux. C'est également en 1866 que la ville est nommée « South Pass City ».

En 1868, "South Pass City" comptait plus de 250 bâtiments, 1 000 personnes. C'était le premier des trois camps miniers du district minier de Sweetwater. Atlantic City et Miners Delight ont rapidement suivi. En 1870, Fort Stambaugh a été construit comme un poste permanent pour les troupes américaines afin de protéger les colons et les mineurs.

La rue principale de 1/2 mile de long comptait de nombreux hôtels, restaurants, magasins généraux, deux journaux, des médecins, des dizaines de saloons, des bordels, une banque a été ouverte en 1868 par John W. Iliff, le roi du bétail, et Amos Steck (1822-1908), un ancien maire de Denver.

d'une banque et même un bowling. "South Pass City" était bruyante et bourdonnait d’excitation.

La ville a continué de prospérer, avec jusqu’à 3 000 habitants.

A un moment donné, les habitants de la ville ont pensé en faire la nouvelle capitale du Wyoming. Ils espéraient aussi que le chemin de fer transcontinental viendrait jusque "South Pass City". De telles entreprises sont apparues du jour au lendemain parce que les personnes ayant de l’expérience dans les booms aurifères en Californie, au Nevada, au Colorado, au Montana et ailleurs savaient que le moyen le plus simple de gagner de l’argent était de vendre des fournitures aux mineurs plutôt que de s’enfoncer dans la roche solide ou de creuser.

Les mineurs à la recherche d’investisseurs et de journaux faisant la promotion d’une nouvelle colonisation dans la région et exagéraient sur la quantité d’or trouvé. La ville était si importante qu’elle est devenue le siège du comté de Carter alors qu’elle faisait encore partie du territoire du Dakota.

Lorsque le comté de Carter est devenu une partie du territoire du Wyoming en 1869 et que le comté a été rebaptisé Sweetwater, il est resté le siège du comté jusqu’en 1873. (Plus tard, le comté de Sweetwater deviendra une partie du comté de Fremont lorsqu’il sera formé en 1884.)

Mais, "South Pass City" ne durerait pas, et seulement deux ans après sa création commencerait à montrer ses premiers signes de déclin. Frappée par un effondrement au début de 1869, la ville a resurgi brièvement après que des capitaux extérieurs aient été déversés dans la région, mais s’est effondrée à nouveau car les dépenses et les difficultés pour récupérer l’or se sont avérées trop coûteuses pour la plupart des mineurs. En 1872, la ville n’était occupée que par quelques centaines de personnes. En 1880, "South Pass City" ne comptait que 37 habitants.

La renaissance de la mine Carissa en 1885, avec un nouveau filon d'or, a maintenu "South Park City" en vie, mais elle n’a jamais retrouvé la population ou l’excitation de la fin des années 1860. Mais "South Pass City" était fini, en 1900 il y avait 142 habitants dans la ville, et seulement 70 en 1910. On y compté, à la meilleur époque de "South Pass City" plus de 300 cabanes.

Outre la mine Carissa, vingt-cinq mines plus grandes, avec des noms colorés comme King Solomon’s, Northern Light, Hoosier Bay et Mohamet, et des centaines de plus petites ont fonctionné à son apogée.

La famille Sherlock a beaucoup fait pour la ville de "South Pass". Janet Sherlock Smith, une immigrante écossaise, est l’une des fondatrices de "South Pass City", elle est arrivée avec la ruée vers l’or de 1869. Elle est venue d’Écosse et s’est installée à Salt Lake City avant même la fondation de South Pass City. Elle y vécut six ans avant de partir pour "South Pass City". En achetant l’Idaho House Hotel en 1873 et en le renommant rapidement South Pass Hotel, Janet Sherlock en a fait une entreprise qui a soutenu une grande famille élargie pendant les 80 années suivantes. C'est ici qu'elle rencontra James Smith, le propriétaire du magasin général, qu’elle épousa. Et c’est ainsi que la Smith Sherlock Company a commencé. La dynastie de la famille Sherlock-Smith qui a duré jusqu’en 1948 a "South Pass City". Janet et James ont eu cinq filles.

Dans le South Pass Hotel, des personnalités importantes y ont séjourné, tout comme le général Sheridan, Robert Todd Lincoln, 30e ministre des États-Unis, 35e secrétaire à la Guerre des États-Unis et fils aîné du président Abraham Lincoln, et beaucoup d'autres notables connus. Le frère de Janet a été abattu dans cet hôtel au cours d’un jeu de cartes.

La diligence s’arrêtait à l’hôtel de Janet Smith deux fois par jour, à midi et à 2 heures du matin. Janet Smith ne dormait presque pas puisque chaque étape transportait 17 personnes. Elle devait cuisiner toute la nuit et toute la journée pour préparer ses clients de l’hôtel. Ses filles aidaient pour préparer les tables, aidaient à cuisiner la nourriture, faisaient le ménage et faisaient la lessive. C’était un endroit difficile à vivre, le temps était froid et horrible en hiver. Dirigeante de bonne volonté et courageuse, elle y a dirigerait le magasin Smith Sherlock jusqu’au 20ème siècle.

L’une des filles de Janet, Anna Smith, à collectionner des souvenirs de South Pass dés l’âge de sept ans. Finalement, elle a assemblé un grand nombre d’objets, y compris des vêtements vintage, des papiers et des effets personnels, tous étiquetés en fonction de qui ils appartenaient et à quoi ils servaient. Anna stockait toute sa collection au ranch de la famille à Pinedale. Des centaines de photographies et d'objets avec la date et parfois des noms étaient inscrits au dos.

Hélas, Janet Smith Sherlock, est décédée en 1989 sans testament, les gens qui dirigent South Pass City en tant que site historique de l’État sont allés au ranch et n’ont même pas pu récupérer le moindre souvenir. Cette vaste collection d’objets a été mise aux enchères.

Heureusement, Michael Fox, un cousin de Janet, a été chargé de faire un inventaire de ses merveilleux souvenirs. Il a personnellement donné plus de 10 000 artefacts au site, et l’État du Wyoming en a acheté 12 000 autres, créant la collection Janet Smith Tibbals, l’une des plus complètes de l’Ouest. "South Pass City" a la chance de disposer d’une énorme richesse d’informations. La profondeur historique de la collection n’existe nulle part ailleurs. Des histoires, transmises de génération en génération, racontent qui est mort dans quel lit et à propos de Butch Cassidy, quand il se tenait aux portes de l’ancienne banque, et que les enfants de "South Pass City" l’appelaient Oncle Butch.

En 1874, James Smith, qui deviendra le mari de Janet Sherlock, a construit la cabane qui a abrité son entreprise marchande pendant 20 ans. James a également construit le Carissa Saloon vers 1890.

Mais, à la fin, South Pass deviendrait une ville fantôme. Des résidents optimistes sont restés dans la ville mourante, en se diversifiant dans l’élevage, l’exploitation forestière et les industries artisanales.

En 1949, la dernière des familles de pionniers avait quitté "South Pass City" et les bâtiments tombaient en ruine. Pendant les deux décennies suivantes, le site a été géré par le secteur privé en tant qu’attraction touristique, mais la tâche d’entretien des bâtiments est devenue trop difficile. Cependant, en 1966, le "South Pass City" fantôme a été acheté par l’État du Wyoming comme cadeau du 75e anniversaire des citoyens de l’État, garantissant ainsi que l’histoire de la ville continuerait d’être racontée. Grâce aux efforts combinés de plusieurs organismes publics et organisations privées, la ville a été restaurée avec précision. Il contient 25 structures originales rénovés et quelque 30 000 objets et documents, dont presque tous sont originaux de l’ancienne colonie.

South Pass City" a quand même laissé sa marque dans l’histoire américaine lorsqu’un propriétaire de mine nommé William Bright, aussi propriétaire d’un saloon, a servi dans la première législature territoriale du Wyoming et a présenté le premier projet de loi sur le suffrage des femmes. Le projet de loi adopté en décembre 1869, le Wyoming est devenu le premier État où les femmes pouvaient voter. À peine trois mois plus tard, l’histoire allait être refaite lorsque La résidente de South Pass City, Esther Hobart Morris, est devenue la première femme à occuper une charge publique dans le pays lorsqu’en février 1870, elle a été nommée juge de paix. Au cours de son bref mandat de huit mois, elle a jugé 27 affaires.

Aujourd'hui, "South Pass City" est un lieu historique incontournable. Toutes les structures historiques de la ville ont encore leur contenu d’origine exposé dans les mêmes salles que les gens utilisaient. Des bâtiments de l'époque deux étages bordent toujours la rue principale, "South Pass City" apparaît aujourd’hui comme elle était dans les années 1880.

D'un côté se trouvait la chapellerie, à côté il y a l’écurie de

livrée. La banque devint plus tard un saloon. Une mine est toujours là, quasiment en ville. Juste au sud de la ville, sur une colline surplombant la ville historique, se trouve l’ancien cimetière, mais il n’y reste que quatre tombes d’enfants marquées. De nombreuses persones ont déplacé les restes des membres de leur famille.

"South Pass City" est silencieuse maintenant. Le seul son est le claquement étrange d’une vieille chaîne rouillée sur le côté d’une vieille cabane patiné par le temps. Fini les mineurs tapageurs, les filles de salle et les soldats de la cavalerie en ville pendant leur congé. Les bâtiments qui restent sont hauts et fiers. Chacun a l’air de voir quelqu’un franchir ses portes comme dans un bon film de cowboys.

Tout au long de la ville fantôme, vous trouverez des souvenirs du passé de pionnier du Wyoming.

En regardant par les fenêtres de ces vieux bâtiments, vous pouvez voir le vrai old west comme le voyait les habitants a l'époque. Ici, les meubles, la vaisselle, les vêtements et les outils que les citadins utilisaient restent dans un parfait état de conservation. Certainement pas une ville fantôme délabrée, "South Pass City" est plus que réaliste, c’est la réalité.


Marquette la ville engloutie

Il existe des dizaines de villes fantômes dans l'État du Wyoming, mais deux sont sous l'eau, l'une est "Marquette". (L'autre ville est Kane, voir l'article suivant). En 1878, trois ans avant que Buffalo Bill pense a construire Cody, George Marquette se rendit dans bassin de Bighorn, l'un des premier colon blancs dans la région. George Marquette construit un ranch et cultive le long de la Shoshone River.

Les personnes qui arrivent et s'installent aussi a coté du ranch, appellent George Marquette "Oncle George". Avec les nouveaux venus, ils construisent un bureau de poste, un salon de coiffure, un magasin général, une école et même un dancehall avec le saloon.

George Marquette était un vagabond avant d'arriver là, il avait aussi servi dans la 5ème milice du Missouri, le 11ème du Minnesota et dans la guerre civile. Prospecté dans le Colorado puis arrive dans le Wyoming. Il était très bon joueur de violon et on faisait appel à "Oncle George" pour animer les soirées. Les danses étaient très populaire dans les années 1880 et les gens parcourraient des kilomètres rien que aller danser.

C'est en 1903 que le gouvernement fédéral prit en charge le projet de construction du barrage. Les travaux ont commencé vers 1906 et la petite ville de Marquette a disparu sous les eaux. "Oncle George" Marquette était connu de tout le monde dans la région, mais lui, connaissait très peu de monde parce qu'il ne sortait pas beaucoup de son ranch. Le journal du 29 novembre 1906 annonça le décès de George Marquette, il serait mort dans son ranch d'Apoplexie. Il avait environ 65 ans.

Le nom de la ville de Marquette reste dans les esprits des habitants de la région. Maintenant, si vous voulez visiter Marquette, il faut être très bon nageur, parce qu'elle est aujourd'hui sous l'eau, aux pieds du barrage "Buffalo Bill Dam".


Kane

C'est la deuxième ville engloutie et elle à son fantôme.

Kane est une ville fantôme qui existait à 3,2 km au sud du confluent de la rivière Shoshone et de la rivière Bighorn dans le comté de Big Horn. La ville est nommée d’après Riley Kane qui était un cow-boy local connu.

 En 1832, le convoi de wagons du capitaine Bonneville passa par Kane. Ils étaient tirés par quatre mulets, quatre chevaux et quatre bœufs. Avec cette route, Bonneville a établi un poste de traite près de Cody, mais a abandonné le projet en raison des hostilités avec les Indiens locaux.

La petite ville qui à commencé a sortir de terre en 1895, était en proie à des vents violents qui provoquaient des tempêtes de poussière.

La petite ville Kane a commencé comme point d'expédition de bois, le bétail et de moutons. La ville était située sur le chemin de fer de Chicago, Quincy et Burlington. La voie de chemin de fer est toujours là. En 1912, la ville se composait de quatre maisons en rondins, une maison à ossature et un petit bâtiment en blocs de gypse qui servait de magasin à Kane.

La petite ville était devenu un important centre de transport. Il y avait même un ferry, le "Kane Ferry" qui était la seule traversée de la rivière Bighorn au nord de Greybull.

Les personnes principales de la ville étaient "Grand-mère Neely" qui dirigeait l'hôtel et la pension, elle était aussi de temps en temps le docteur. Mlle Edith Scott enseignée à la petite école construite en 1906. Mr Rhodes dirigé la minuscule et première banque d'État construite en 1918.

John Smith et ses fils dirigeaient le Kane Ferry.

Dans les années 1930, Kane a bien grandi et on y trouvé une vrai banque, deux magasins généraux, deux hôtels, un motel, une salle de danse et de billard, d’un pensionnat et une école. Au cours de cette même décennie, la route Dayton-Kane a été construite à travers les Bighorns. Un pont routier a été érigé et le Kane Ferry a cessé ses activités. Pour profiter du commerce touristique, plusieurs stations-service et un autre motel ont été ouverts. Personne ne savait que dans trente ans plus tard, cette ville en pleine croissance allait être détruite.

La ville a prospéré comme n’importe quelle autre ville du Wyoming jusqu’en 1965, date à laquelle le barrage de Yellowtail a été construit.

Alors que le barrage "Yellowtail" (queue jaune) dans le Montana était presque terminé, le Bureau of Reclamation savait qu'une pleine capacité du lac Bighorn inonderait Kane. Ils ont condamné la terre et l'ont achetée à la communauté. Les habitants de Kane ont vendu leurs maisons et leurs terres au gouvernement fédéral. Lorsque le barrage a été achevé, la zone entourant Kane a été inondée par le réservoir du lac Bighorn. Contrairement à de nombreuses villes détruites par la construction de barrages, aucun effort n'a été fait pour rétablir Kane sur un nouveau site. En 1967, la montée des eaux du lac a fait taire à jamais le bourdonnement de la ville. Kane était devenue une ville fantôme et la montée des eaux du lac s’occupait du reste.

Aujourd'hui, le cimetière Kane, le chemin de fer et les anciennes parties du pont sont tout ce qui reste de cette petite communauté. Quand l'eau est basse vous pouvez voir les bâtiments ou même le motif des rues de la ville.

La ville de Kane a disparu, mais certainement pas oubliée. Bill Scott, qui a vécu à Kane, a écrit dans son livre "Pioneers of the Bighorn" en parlant de la ville qui passe de la poussière à la boue, disparu mais pas oublié.

Pour revenir au cimetière que l'on appelle "The Blue Lady of Kane Cemetery", à une légende locale d'une femme aux reflets bleus qui erre dans l'eau près du cimetière à la recherche de ses enfants perdus. L'histoire raconte que son mari a noyé ses enfants dans une rage de jalousie, et qu'elle s'est suicidée par chagrin et continue de chercher dans l'au-delà.

Ceux qui ont vu le spectre disent qu'elle semble belle de loin, avec une étrange lueur bleue sur sa peau et ses vêtements, mais une fois que vous vous êtes rapproché d'elle, elle s'est révélée en fait assez laide. On dit aussi que si vous passez trop de temps en sa présence, elle pourrait décider de vous emmener dans les profondeurs du réservoir à la place de ses enfants perdus.

Je n'ai pas vu "The Blue Lady", mais juste aperçu une partie du cimetière et distinguait quelques bâtiment.


Bosler

Si il y a un endroit dans mon Wyoming ou le temps s'est arrêté, c'est bien a Bosler, dans Albany County.

J'y passe régulièrement, et je ne peux m'empêcher de m'arrêter. Je me dis toujours qu'il y aura bin quelque chose de changer depuis la dernière fois ou nous sommes passé, quelques chose qui a bougé...

Mais non, quelqu'un a appuyé sur le bouton pause, et on attend qu'un doigt vienne pousser le bouton play...

Bosler se trouve le long des routes américaines 30 et 287 au nord de Laramie. Apparu en 1909 et commencé comme une ville de transport de bétail et de chemin de fer, et son nom vient de James Williamson Bosler, un éminent baron du bétail de la fin du 19ème siècle. Le recensement de 1940 a montré qu'une population de près de 300 habitants habitait Bosler. Mais le grand changement majeur à Bosler s’est produit dans les années 1960 lorsque l’Interstate 80 a envisagé de contourner Bosler et les autres communautés le long de l’autoroute 30. Les habitants sont partis, mais pas les vieux véhicules, et on aimerait qu'ils racontent leur histoire, ou le passé de Bosler.

Même si je n'y ait jamais croisé une âme vivante à Bosler, chaque année il y a un festival, le Tom Horn Days, et là il y a du monde, mais je n'ai pas encore eu le temps d'y assister.

 Malheureusement a l'abandon, mais "Bosler" mérite un petit arrêt pour quelques photos. Les véhicules abandonnés sont toujours visibles de la route.


Gebo

La ville a été créée en 1907 et porte le nom de Samuel Wilford Gebo, immigré du Canada, fondateur de la société Owl Creek Coal Company. Gebo était connu pour être la ville parfaite pour l’industrie du charbon en plein essor. Gebo a justement été prospère avec plus de 2000 résidents à son apogée et cela a duré jusqu'en 1938. Environ 1600 ouvrier travaillaient pour la mine de la Owl Creek Coal Company.

La ville avait une salle de billard, une école, une banque, des pensionnats, une fanfare de la ville, une piscine, une boucherie, une poste et, à l’extérieur de la ville, une autre installation pour les mineurs solitaires. Elle était la plus grande ville du comté de Hot Springs, dépassant même Thermopolis en population. 

Mais elle a été lentement abandonnée par ses habitants alors qu’ils cherchaient un emploi stable et une vie meilleure. Gebo est devenue une ville fantôme.

En 1971, des dizaines de bâtiments abandonnés s’effondraient et le Wyoming a décidé que la ville était dangereuse et devait disparaitre pour éviter toute accident. La majeure partie de la ville a été rasée au bulldozer et pour l’histoire de Gebo c'était terminée. Bien que certains bâtiments en pierres soient toujours debout, enfin je dis debout, mais c'est un peu exagéré, ils s’effondrent peu à peu, altérés par les vents du Wyoming et des décennies de négligence.

Je remarque qu'il y a plusieurs cimetières presque intacts, et ils semblent figés dans le temps. Je constate tristement que la plupart des tombes sont le dernier lieu de repos des enfants et des bébés.

Dans les récits que je trouve dans la bibliothèque de l’American Heritage Center, à Laramie, Gebo est vraiment un fantôme ville. De nombreux visiteurs rapportent avoir entendu des gémissements, des cris et des voix distinctes des vents qui fouettent l’air. Il y a un sentiment de malaise que la plupart des gens éprouvent, comme si cette ville n’était pas vraiment abandonnée, bien qu’il n’y ait personne en vue. Je n'ai rien entendu ou constaté par moi même.

Grâce à Mileva Maravic (1912-2003) qui a passé son enfance à Gebo, nous en apprenons beaucoup. Elle avait pris des nôtes et ses papiers contiennent des documents historiques qu’elle a recueillis sur la ville. Sont également incluses des souvenirs de Mileva Maravic et d’autres résidents de Gebo.

Voici ce que l'on peut lire; "Tout appartenait à l’entreprise Owl Creek Coal Company: les maisons, les magasins, les services publics. Le loyer était gratuit. L’entreprise a facturé 1,00 $ pour un chargement de charbon apporté dans un camion et l’a vidé dans le hangar à charbon près des maisons pour que chacun puissent se chauffer. Quelques-uns ont choisi de construire leur propre maison ou ont ajouté quelques pièces à leur maison d’entreprise". Je lis aussi que Gebo était un creuset de nationalités et de cultures. Il y avait des Finlandais, des Tchèques, des Serbes, des Hongrois, des Bulgares, des Russes, des Italiens, des Ecossais, des Irlandais, des Anglais et deux familles Japonaises. Je remarque qu'elle ne parle pas d'Allemand, alors qu'il y en avait beaucoup des le Wyoming.

Mileva Maravic explique encore que dans la cour de récréation de l’école il y avait des balançoires, un toboggan, des barres et un manège. En ville, les toilettes public extérieures, marqué BOYS et l’autre GIRLS.

Pratiquement personne ne connait cette ville, même s'il ne reste quasiment plus rien, il fallait que je vois ça par moi même. 

Pour aller voir Gebo, nous quittons très tôt le matin (comme toujours) Thermopolis par la Highway 20 vers le Nord.

En arrivant à l'intersection avec Kirby, je dois résister et ne pas tourner à droite pour aller boire un bon Wyoming Whiskey, c'est là que ce trouve l'entreprise.

Bref, revenons à Gebo, donc en arrivant à l'intersection, il faut tourner à gauche et prendre Sand Draw Rd. Attention, si vous n'avez pas de véhicule tout terrain, n'y allez pas. Plusieurs chemins en terre ce présentent devant nous, prendre a droite et continuer jusqu'à ce que quelques chose qui attire notre attention. C'est bien des restes de bâtiments que l'on aperçois.

Nous décidons de laisser notre Chevy là et de continuer a pied. Des traces de maisons sont bien visibles, même un premier petit cimetière avec quelques tombes dont une qui à l'air récente, mais j'ai l'impression que quelqu'un s'en occupe, certainement la famille.

Je trouve que Gebo est un endroit est magnifique, et que même si la vie était rude à l'époque, il devait être bon de vivre ici, nous ne regrettons pas d'avoir fait le chemin.


Carter

Ce petit bourg n'aurait jamais existé si l'un des ingénieurs du chemin de fer qui était à Fort Bridger pour le tracé de la futur voie qui devait passer par le Fort. Mais ayant trop bu, l'ingénieur se vit refuser un dernier verre. De se fait, il dévia le trajet de la nouvelle voie férrée et elle est passée plus au nord, a environ 9 miles.

Ce qui a entraîné la construction d'une Station à la jonction du chemin de fer et de la nouvelle route construite de Fort Bridger au nord vers 1865. Le nom de Carter est donné en l’honneur du juge William A. Carter.

C'était l'endroit idéal pour des approvisionnements en eau, en bois et en charbon nécessaires aux premières locomotives à vapeur.

Carter à l’occasion de s'agrandir. En 1868, la gare de Carter se composait d’un bureau de fret, d’un bureau télégraphique et d’une salle des passagers dans un seul bâtiment. Au début des années 1870, la ville comptait deux magasins, un bureau de poste, un saloon, un restaurant, un hôtel, une école et un château d’eau.

Des emplois sont fournis par le chemin de fer et de nombreux hommes et leurs familles arrivent en ville. Non seulement les hommes et les femmes étaient nécessaires pour des emplois sur le chemin de fer tels que contremaître, télégraphistes et travailleurs du charbon, mais les habitants de Carter remplissaient d’autres professions nécessaires telles que professeur d’école, maître de poste, magasinier et employés d’hôtel. Carter était rapidement devenue prospère.

Jim, un homme d'un certain âge m'explique que pendant la 2e guerre mondiale, les trains de troupes passaient par Carter et ils s’arrêtaient pour le plein de charbon et les soldats baissaient les fenêtres et donnaient de l'argent aux enfants et leurs demandaient d’aller au magasin chercher quelque chose.

Il me dit aussi que l’une des choses qui lui manque vraiment, ce sont les parcs à bestiaux. Beaucoup de bovins ou de moutons étaient chargés dans les wagons en direction de l'Est.

Jim me montre quelques photos de sa collection. Les gens étaient heurreux de vivre à Carter.

Avec la modernisation des trains, passant du charbon à l'électricité, Carter allait devenir peu a peu abandonnée. Les locomotives à vapeur ont été remplacées par des locomotives fonctionnant à l’électricité et au carburant diesel. 

A la grande époque, Carter a eu jusqu'à 200 habitants à la fin du 19è siècle, mais aujourd'hui il reste 10 personnes.

Aujourd'hui, il y a une ancienne école ou une église à l'entrée de la Ghost Town qui est encore en assez bon état. Quelques vieilles maison abandonnées et en ruines, les traces de la gare, le vieux saloon ou hôtel, un hangar délabré. Deux maisons semblent encore habitées et entretenues.

Carter est dans le Sweetwater County qui est le plus grabd comté de mon Wyoming, je pense même qu'avant de devenir Sweetwater County il s'apellait Carter County.

Si vous passez par Carter, arrêtez vous et imprégnez-vous de l'atmosphère du vieil Ouest qui y règne encore.


Superior

Un imposant bâtiment attire notre attention en arrivant à Superior, l'ancien "Union Hall". Dans cette petite ville a l'abandon, presque une Ghost Town, nous nous arrêtons pour voir cette grande bâtisse.

Quelques pancarte nous explique que "Union Hall" a été construit en 1921 par six habitants, des Travailleurs des mines pour accueillir les activités syndicales et communautaires dans la ville minière de Superior. Le plan de la salle principale de briques de deux étages est un parallélogramme, unique pour son temps dans le Wyoming.

Un parallélogramme est un quadrilatère qui a ses côtés opposés parallèles, ne vous inquiétez pas, moi aussi j'ai chercher ce que c'était.

 l'apogée de Superior, "Union Hall" abritait des cabinets de médecins et de dentistes, un bowling, une épicerie, des salles danses à l’étage. C'était un endroit ou toute la ville ce retrouvait.

Avec la fermeture des mines de Superior dans les années 1960, le bâtiment a été vendu en 1964, puis transformé en café, mais l’entreprise n’a pas prospéré et la salle a été abandonnée.

Le "Union Hall" a été restauré en parti et a été ajoutée au Registre national des lieux historiques en 1983.


Hawk Springs

C'est juste un vieil endroit dans Goshen County avec seulement 7 vieux résidents permanents et toujours quelques bâtiments en service. C'est un endroit vraiment sympa! On me dit 7 résidents, mais je croise quand même pas mal de personnes. Est ce juste des travailleurs de la régions, des personnes qui s'arrêtent, comme, nous boire un café au Longbranch Saloon ou a l'Emporium café ?

Après la Première Guerre mondiale, les anciens militaires ont été incités à s’installer dans la région par des révisions des lois sur la propriété familiale. Chaque ancien combattant et sa famille pouvaient être admissibles à l’aménagement d’une ferme irriguée de 80 acres. La ville de Vétérans, fondée en 1920 sur la route 85 entre Torrington et Cheyenne.

Hawk Springs a été nommé parce qu’il était connu comme la douce source où se tenait toujours un faucon. Bien avant qu’il ne soit colonisé par des Blancs, le territoire de ce qui est maintenant le comté de Goshen, était revendiqué par l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne, le Mexique et la République du Texas.

Il y a une collection de voitures abandonnées dans un petit terrain à coté d'un bâtiment tout aussi abandonné. Il y avait un avertissement pas trop accueillant peint sur la porte arrière de cet endroit qui disait "Gardez vos mains voleuses hors de mes affaires", alors nous étions un peu réticents à pénétrer sur la propriété, même si je doute que quelqu’un nous regardait dans le canon de leur fusil de chasse. De toute façon, des voitures abandonnées, il y en a partout à Hawk Springs. Il y a toujours quelques chose qui change dans le panorama de Hawk Springs. A début des années 2000, il n'y avait pas ce garage avec cette Trans-Am stocké en hauteur, ou cette autre Trans-am abandonné devant l'ancien trading post, un mobylette et venu s'installer depuis quelques années sur le toit de l'Emporium café etc...

Déjà en 1813, Robert Stuart et John Jacob Astor, furent les premiers hommes blancs à camper dans la région. Et même si le panneau a l'entrée du village indique une population de 45, il parait qu'il reste bien que 7 irréductibles qui veulent pas quitter ce charmant havre de paix qu'est Hawk Springs.


Cumberland

Ghost Town, mais malheureusement on ne peux y accéder, trop dangereux. Donc j'ai fait les photos de loin.

Cumberland se trouve à 17 milles au sud de Kemmerer, à la limite du comté d’Uinta et Lincoln. La ville se composait de quatre camps: Cumberland n ° 1, Cumberland n ° 2, South Cumberland et Cumberland Gap. Elle appartenait à la société "Coal Company", et il y avait magasin, écoles, salle publique, deux églises comprenant une salle de réunion mormone et une église catholique. C'est ainsi que le premier magasin "J. C. Penney" a ouvert, et de devenir un "magasin de règles dorées". Earl C. Sams (1884-1950) fut l'un des premiers gérants du magasin de Cumberland.

Un cours d'eau passe a quelques mètres qui devait certainement alimenter la pette ville.

Mr Sams, 23 ans, était employé de M. Penney dans le magasin Kemmerer en 1907, mais fut bientôt transféré dans le magasin Cumberland avec un salaire de 75 dollars par mois. Grâce à la participation aux bénéfices, Mr Sams a gagné 1 500 dollars la première année, économisant ainsi 1 000 dollars, ce qui est énorme a l'époque.

Les mines de Cumberland, propriété de la Union Pacific Coal Company, ont été inaugurées en 1900 après la découverte de deux filons par l’ingénieur en chef August Paulson. Paulson a ensuite été maire de Superior, Wyoming, une autre ville du groupe Union Pacific Coal.

Il y avait jusqu'à 25 mines dans la région de Cumberland.

Aujourd'hui, il ne reste plus que des restes de ruines et le cimetière.