Virginia Bridger Hahn

La dernière fille vivante du célèbre trappeur Jim Bridger.

Elle est née le 4 juill. 1849, au Fort Bridger, en Utah. Ce territoire appartenait à l'Utah avant de devenir le Wyoming.

Jim Bridger a eu 3 épouses, la première, en 1835, il épousa une squaw de la tribu indienne Flathead qu'il nomma Cora et avec qui il eut trois enfants.

Après sa mort en 1846, il épousa la fille d'un chef Shoshone qui lui donne 3 enfants, mais décéda en donnant vie au troisième, Virginia.

Ensuite, en 1850, il épousa la fille du grand chef Shoshone Washakie et le couple éleva 2 autres enfants.

Au décés de la mère de Virginia, Jim Bridger a temporairement abandonné ses atours et son exploration pour élever la petite fille qu'il allaitait avec du lait de bufflonne.

Quand Virginia à 5 ans, son père Jim Bridger l'envoye chez un ami, Robert Campbell, à Saint-Louis, pour qu'elle ait une bonne éducation.

Arrivée à 7 ans Virginia est ensuite entrée dans un couvent.

Le 5 février 1864, elle n'a pas encore 15 ans, lorsqu'elle a épousé le capitaine Albert Wachsman de l'armée américaine qui à 30 ans.

Ensemble ils ont eu une fille, Louise Catherine, née le 30 juin 1875, Virginia à 26 ans.

Le capitaine Albert Wachsman de l'armée américaine est décédé le 10 janvier 1883, âgé de 49 ans.

Vers 1892, Virginia épouse en dexième noce Frank Hahn. Je n'ai rien trouvé sur son deuxième mari Frank Hahn, seulement qu'il est décédé longtemps avant Virginia.

Vers la fin de la vie de son père, Jim Bridger, Virginia est devenue sa principale infirmière de soins. Déjà en 1867, alors qu’il était au début de la soixantaine, sa vue avait déjà commencé à baisser au point qu’il ne pouvait plus tirer très bien. C'est en 1873, que Virginia le rejoint à Kansas City, Missouri, parce que la santé de son père commença à décliner fortement, et ses yeux étaient de plus en plus mauvais. Il ne voyait pas bien et pour reconnaitre quelqu'un, c'était à la voix. Jim Bridger était totalement aveugle en 1875.

Pour son père mal voyant, Virginia lui achète un cheval, pour qu’il puisse quand même se promener. Un cheval doux et calme qui emmenait le vieux trappeur dans de petites balades.

Jim Bridger meurt le 17 juillet 1881 à l’âge de 77 ans. 

Enterré dans une tombe anonyme dans un petit cimetière privé près de chez lui, mais ses restes ont été transférés au cimetière Mount Washington à Independence, dans le Missouri, en 1904.

Virginia est revenue dans le Wyoming, et au cours des 2 dernières années de sa vie, elle vivait à Thermopolis avec une amie, Minnie Brown, une descendante du chef Washakie, un ami proche et confident de son père.

Virginia Bridger Hahn, fille de Jim Bridger, est morte, âgée de 84 ans, à Thermopolis,  8 mars 1933, victime d'une pneumonie.

A son décès, c'est son amie Minnie qui a emmené son corps à Fort Bridger et l’y a enterrée.

Sa sépulture est visible au cimetière Carter à Fort Bridger. Le cimetière porte le nom du juge William Alexander Carter, un Virginien qui vivait à Fort Bridger.


Lucy Morrison

Courageuse et reine des moutons du Wyoming.

Son nom de jeune fille était Lucy L. Fellows, elle est née le 30 novembre 1857 en Californie.

Ses parents quittent l'Ouest quand elle a 5 ans  pour la ruée vers l'or plus à l'interieur du pays avec un ami, Luther Morrison. De la Californie à  l’Idaho, puis le Montana pour enfin arriver dans le Wyoming.

En 1873, Lucy Fellows à 16 ans quand elle épouse l'ami de ses parents, Luther Morrison, qui a 44 ans. 

Luther était courageux, il avait parcouru la piste de l’Oregon à l’âge de 20 ans, était bien éduqué, avait été législateur pour le territoire de l’Idaho et avait une exploitation de moutons prospère.

Le couple qui est installé dans l'Idaho à 3 filles, et ils se sont lancés encore plus dans l'élevage de mountons.

Ils ont plus de 3000 bêtes 9 ans après, et l’Idaho est devenu trop peuplé pour eux et décident de déménager dans la région encore inhabitée de la Wind River dans le territoire du Wyoming au début des années en 1880.

Au cours de leur premier hiver très rude, passé  près d’Atlantic City, ils ont perdu presque tous leurs moutons, à l’exception de 200. Néanmoins, ils ont établi une aire d’hivernage plus au Nord/Est, près de l’actuelle Shoshoni, et une aire d’été au sommet de la montagne Copper encore plus au Nord.

De 1882 à 1888, l’épicerie la plus proche et le point d’expédition de la laine se trouvait à 150 miles de là, à Rawlins. Luther devait s'y rendre 2 fois par an pour s’approvisionner et son voyage durait, aller-retour, environ 3 semaines.

Lucy face aux Amérindiens.

Elle se retrouverait seule avec ses enfants, trois filles et un garçon, nommé Lincoln, né en 1884.

Ce que Lucy craignait le plus, s'était de rencontrer des Amérindiens, et quand elle les voyait arriver, aux enfants elle enduisait le visage de farine et les faisait s’allonger dans la leur lit. Quand les Amérindiens arrivaient, elle leur disait "petite vérole". En quelques minutes, ils étaient vite repartis.

Mais les Amérindiens ne sont pas naïfs, ils savent qu'il y a un nombre limité de fois où une famille peut avoir la variole dans les années 1880 et survivre.

Quand Lucy l’a fait une fois de trop, et que les Amérindiens sont revenus, ils lui ont dit en anglais et en souriant "Femme intelligente". Ils ne l’ont plus jamais venus la déranger.

Durant 4 ans, la famille a vécu dans une tente remplie de terre et éclairée par des bougies. Lucy n’a pas vu d’autre femme blanche pendant 5 ans. Leurs moutons, parqués sur des crêtes balayées par le vent, survécurent à l’hiver brutal de 1886/1887 avec beaucoup plus de succès que le bétail, et bientôt les Morrison construisirent une exploitation très rentable.

Luther à construit une cabane au pied de Copper Mountain vers 1884. Il était tellement doué pour construire sa cabane, qu'elle a tenu le coup, et en 2024, soit 140 après, elle est encore visible à Old Trail Town à Cody.

Après avoir vécu seulement quatre ans dans leur cabane, Lucy et Luther ont perdu la maison au profit d’un squatter en 1890. Mais elle n'avait pas besoin de se luxe pour vivre, elle était heureuse de passer les étés suivants dans une charrette à moutons.

Un autre évènement s'est produit quand Luther était partit à Rawlins.

Il y avait un puma qui trainait autour de leur troupeau de moutons et régulièrment il tuait une bête. Le puma emmenait le pauvre mounton dans une cachette à l'abri des autres prédateurs et revenait en manger un peu, avant de venir tuer une autre bête du troupeau.

Lucy a été confroté au puma qui a failli la tuer elle aussi.

Après avoir tué beaucoup de ses moutons une nuit, Lucy a trouvé sa cachette, ou son garde manger.

Son fusil était trop lourd pour elle, pour qu’elle puisse tirer. Elle eu l'idée de broyer du verre et mit les éclats dans les carcasses de moutons.

Sa tactique a fonctionné et le puma n'est jamais revenu. Peut être mort.

Par la suite, Luther avait construit un ranch en pierre qui comportait le premier réservoir d'eau du Wyoming à l’extérieur de Casper. Cet exploit est d'ailleurs mentionné sur sa pierre tombale. 

Il construisit également un chariot à mouton, pour ce mettre à l'abri des intempéries et des bêtes sauvages quand il partait plusieurs jours voir ses moutons. Il devint également commissaire du comté de Natrona et le couple construisit l’une des premières maisons de la ville Casper en 1891.

Son mari, Luther, mourut en 1898, avant d'arriver à ses 70 ans. Lucy, était alors âgée de 42 ans.

Lucy continua à élever des moutons. Au cours de ses meilleures années, ses animaux paissaient sur plusieurs milliers d’acres de terres publiques et privées, y compris une aire d’hivernage supplémentaire au bord de Kirby Creek, au Nord de Thermopolis. À une certaine époque, elle employait des bergers pour s’occuper de 16 troupeaux.

C'est à cette époque que son surnom de reine des moutons lui a été donné. Sa renommée s’est accrue en partie à cause de son succès en tant que femme dans un domaine dominé par les hommes, mais aussi pour l'amour qu'elle donnait à ses mountons.

Dans les années 1890 à 1910, il y avait de vrais batailles entre les éleveurs de bétail et les éleveurs de moutons.

À fur et à mesure que les populations de moutons, de bovins et d'habitants augmentaient dans la région après 1900, Lucy réduisait de moitié la taille de son troupeau.

Cependant, Lucy n’aimait pas être considérée comme une ermite. En 1900, elle a emmené sa fille Lovisa et son fils, Lincoln, en voyage en Europe.

Curtis Moore, l'un des berger, était gentille avec elle. Il ne buvait pas, ne jurait pas, était toujours propre, travailleur et elle savait de quelle famille respectable il venait.

En 1902, Lucy épouse le berger, Curtis Moore, âgé de 39 ans. Avant qu’ils ne se marient, elle lui avait donné une troupeau de 1 000 têtes pour ne pas épouser quelqu'un sans argent.

En 1904, la Reine des moutons a dû faire face à de nouvelles intimidations de la part des éleveurs de bovins de la région. En mai de cette année-là, son fils Lincoln, âgé de 21 ans, se tenait sur un chariot à moutons près de Kirby Creek quand il reçu une balle dans l’estomac.

Lucy a soignée ellemême son fils, elle n’arrêtait pas de verser sur sa plaie le seul antiseptique qu’elle avait, du vinaigre. Après de longues semaines, il a guéri.

Elle a offert une récompense de 3500 $, mais le tireur n’a jamais été appréhendé.

Lucy n'allait pas en rester là. Elle a engageait Joe LeFors, un célèbre détective, pour trouver le tireur. le tireur a été attrapé 10 ans plus tard dans le Montana.

Le commerce des moutons a explosé entre 1897 et 1910 et la production de moutons est devenue la principale industrie du Wyoming à la fin de cette période. Les conflits étaient inévitables entre 1897 et 1909, il y a eu des centaines d’incidents, et un total de 16 hommes et environ 10 000 moutons ont été tués dans ces conflits. Le pire d’entre eux fut le raid de Spring Creek en 1909, lorsque 3 bergers furent assassinés sur un affluent de la Nowood River au sud de Ten Sleep, dans le Wyoming.

Lucy a toujours refusé de se laisser intimider par les menaces.

À l’aube du 20è siècle, la maison qu’elle et Luther ont construite à Casper aurait besoin d’être déplacée pour un bureau de poste. Elle a négocié elle même les conditions.

Un autre problème survient, l’exploration pétrolière est devenue courante dans tout le Wyoming. Les derricks profaneraient ses pâturages bien-aimés, mais Lucy a résisté tant qu'elle le pouvait.

En 1916, lorsque les automobiles ont facilité les déplacements, elle se rendait régulièrement de son camp de moutons et à l’église de Thermopolis et Casper.

Lorsqu’elle a finalement cédé, elle l’a fait en partie à cause de son soutien patriotique à la Première Guerre mondiale et à la demande croissante de carburant, et en partie parce qu’elle négocié une avance de 10 000 $ pour les droits pétroliers sur ses terres. Elle a investi l’argent dans l’immobilier à Los Angeles.

Au cours des années 1920, son fils Lincoln et sa femme commençaient à jouer un rôle plus important dans le commerce des moutons, Lucy, qui approche les 70 ans, a passé l’hiver dans le sud de la Californie.

Lucy a subi un grave accident vasculaire cérébral en 1930 et est décédée le 24 septembre 1932 à Casper.

La reine des moutons fait partie de l'histoire du Wyoming et ne risque pas d'être oubliée.


August et Charles Trabing

Deuxgrands transporteurs du 19è siècle

August Trabing                                                           Charles Trabing

Quand on raconte les histoires de l'Ouest Americain, on parle de cow-boys, de hors-la-loi, de montagnards, de pionniers, des chercheurs d'or etc... Mais il y a des personnes que l'on a tendance à négliger, ce sont les premiers truckers.

Oui, il y en avait déjà. En Europe on dit souvent, "Si vous l'avez chez vous, c'est qu'un transporteur vous l'a apporté". Et bien à l'époque on aurait dit "C'est qu'un conducteur de chariot vous l'a apporté".

Dans les premiers magasins, les fournitures devaient bien arriver, comme la nourriture, du tissus, des armes, du matériel de construction et plus...

Ils transportaient d’énormes quantités de fournitures vers les villes, les forts, les camps de mineurs, mais aussi vers certaines réserves indiennes. Ils étaient moins rapides qu'aujourd'hui, les chariots étaient tirés à l’aide de robustes bœufs, de mulets ou quelques fois des chevaux. Leurs noms étaient des bullwhackers, avec des attelages de bœufs, ou des muleskinners des attelages de mules et plus rare, les teamsters et leurs attelage de chevaux. C'étaient des hommes forts et courageux qui n'hésitaient pas à risquer leur vie, à cause des attaques Amérindiennes, des bandits de grands chemins ou autres.

Il y a eu des hommes plus connus que d'autres dans ce travail, John Bratt, un anglais et les frères Trabing, 2 Allemands. Ce sont les 2 frères qui seront dans mon article.

Ils sont nés à Allendorf Hesse Cassel, en Allemagne, ils arrivent en Amérique avec leur père forgeron en août 1853, August à 11 ans et Charles 8 ans.

Il travaillait très jeune avec leur père dans la forgerie. En juin 1863, August, qui à 21 ans, se rend à Washington D.C. et s’enrôla dans le département des quartiers-maîtres de l’armée américaine, servant de garde dans les forts de la guerre civile autour de Washington D.C. et comme forgeron jusqu’en 1865.

Ensuite, les 2 frères August et Charles Trabing se retrouvent et partent pour l'Ouest le 25 août 1865 avec un convoi de l'armée. Ils sont embauchés comme forgerons et réparateurs de chariots. Ils ont beaucoup de travail, le convoi à 258 chariots et partent vers le Nebraska, à Fort McPherson.

Au cours de ce trajet qui dura environ 5 mois, les 2 Trabing ont acquis une grande expérience dans le commerce de détail, en commandant et en distribuant dans les magasins sur leur chemin. 

Une fois leur travail terminé, ils furent libérés de leur engagement dans l'armée avec un beau salaire au printemps de 1866. Ils ne perdent pas de temps et se lancent dans les affaires à 2 milles et demi à l’ouest du fort McPherson, dans le canyon Box Elder, proche de l'actuel  North Platte, Nebraska.

Ils ouvrent une forge, une pension, un saloon et un hôtel. D’après les documents trouvés, ils avaient une entreprise très rentable et ont économisés de l’argent.

Bien que les Amérindiens, très présent dans cette région, aient saccagé et incendié leur magasin et leur ranch, August et Charles Trabing ont reconstruit. 

Pas de chance pour les 2 frères et certains de leurs employés, le 21 avril 1868, les Amérindiens ont brûlés une seconde fois les bâtiments et certains de leurs hommes sont tués, dont un cousin qui travaillait pour eux. Ils ont subi de lourdes pertes en chevaux et en bétail. 

Vendant tout ce qui leur restait en matériels, les 2 frères et Ulrika, la première épouse d’August, achetèrent des chevaux et des chariots à réparer et partent s'installer plus à l’ouest.

Ols ont établi le 1er magasin dans ce qui est aujourd’hui le comté de Johnson, à Crazy Woman Crossing. Le magasin s’appelait avec optimisme "Trabing City". Peut être avaient ils dans l'idée de bâtir une ville.

Mais le magasin a rapidement été cambriolé. Selon certains, les voleurs étaient le gang de Big Nose George.

Ensuite ont les voient arriver à Laramie, dans le territoire du Wyoming, le 18 juin 1868. Là, ils font la connaissance de J. C. Walters, et à 3 se lancent dans les affaires de transports pour l’Union Pacific Railroad.

Le chemin de fer qui va toujours plus loin,  abesoin de matériel dans ses zones de construction des voies férrées.

C'est ainsi que August et Charles Trabing débutent une entreprise de transport, avec leur ami J. C. Walter.

Le 21 juillet 1868, à Laramie, on pouvait lire dans un avis publié que UPR cherche 25 équipes, ou plus, pour transporter du bois jusqu'à Cooper Creek à environ 30 miles. L'avis continu en disant, "Pour de plus de renseignements, adressez-vous à J. C. Walters ou à Trabing Brothers. 

Profitant des transports, August et Charles Trabing ouvrent de petits magasins, à Cooper Creek et un plus loin à Medicine Bow, fournissant tout ce dont leurs gens ont besoin. Ce magasin a également été cambriolé et incendié par les brigands qui n’ont jamais été identifiés.

Cette fois-ci, les 2 frères n'ont pas affaire aux Amérindiens mais aux hors la loi. Ils se font voler une grande parti de leur stock à la gare de Cooper Lake en 1869. Heureusement, les voleurs ont rapidement été capturés et emprisonnés par le shérif du comté d’Albany, Nathan K. Boswell.

En juillet 1869, Ulrika et August Trabing achetèrent des terrains vacants et des bâtiments sur First Street à Laramie. Cet achat comprenait le Théâtre National, et ils se sont aventurés à ouvrir un saloon et le théâtre.

Il s’agissait d’une structure en bois d’un étage qu’ils ont peint d’un bleu vif, et l'appelèrent du nom de Blue Front Theatre. Un endroit qui figurerait dans l'histoire de Laramie pendant les 37 années suivantes.

A cette époque, du charbon a été découvert à l’ouest de Medicine Bow. Le chemin de fer n’ayant plus besoin de bois, les frères Trabing ont dû trouver du travail. Ils ont décidé d’agrandir leur magasin de Medicine Bow et en ont construit un plus important et ont également démarré une entreprise de transport à partir de là.

Lorsque les Trabing ont ouvert la "Laramie Grocery Company" à l’angle de Garfield et South Second Street, le théâtre a été utilisé comme entrepôt.

Le complexe Laramie Grocery Company" s’est agrandi pour comprendre 3 bâtiments, le magasin, un entrepot et les écuries. Outre le transport de marchandises et le commerce, les frères Trabing s’adonnaient à l’exploitation de la l’élevage.

Le 6 décembre 1869, August et Charles Trabing louèrent le bâtiment du Blue Front Theatre à leur employé, George Weiske. 

En mars 1870, le bâtiment a même été sous-loué au comté d’Albany pour en faire un palais de justice temporaire, car il n’y en avait pas encore eu de construit à Laramie. Le bâtiment Blue Front Theatre a servi de salle d’audience pour le premier jury au monde composé des premières femmes jurées au monde.

À la fin de décembre 1869, les Trabing quittèrent Laramie avec un convoi à destination de Medicine Bow. Leur carrière de transporteur de marchandises prenait de l'ampleur. À cette époque, ils ont souvent fait ce trajet, Medicine Bow avait un dépôt de marchandises et de grandes quantités de fournitures militaires étaient expédiées par train. 

De là, ils furent mandatés pour transporter plus vers le nord. Il fallait approvisioner Fort Fetterman sur la North Platte, près de l’actuelle Douglas. Leur travail était tellemnt bien fait et rapidement, que plus tard ils ont fait des transport vers d’autres forts, comme Fort Laramie, Fort Fetterman, Fort Phil Kearny et d'autres destinations.

Tout en continuant des livraisons à Medicine Bow.

La route menant à Fort Fetterman s’étendait sur environ 85 milles était la plus dangeureuse à faire. En plus des attaques diverses, il fallait passer à travers les montagnes Laramie et était souvent fermée par la neige, des ruisseaux en crue en hiver et au printemps, 4 rivières dangereuses à traverser.

Les inondations ont souvent emporté les ponts, rendant les déplacements imprévisibles. Ils devaient changer de routes ou décharger leurs cargaisons pour les transporter à pied pour traverser les rivières et recharger le tout dans les chariots qui ont traversés à leur tour les rivières.

En juillet 1874, un journal nota que le gouvernement avait commencé le transport de marchandises de la saison à destination de Fort Fetterman à partir de Medicine Bow et qu’il estimait que les Trabings faisaient du très bon travail de transport. Ils n'étaient pas les seuls a faire ça, mais ils faisaient plus d’affaires et plus d’argent que n’importe quelle autre bullwhackers.

Dans les années 1870, les activités de August et Charles Trabing connaissaient une croissance constante. Ils transportaient des marchandises partout en utilisant leurs propres équipes d'hommes, exploitant en même temps une épicerie en pleine croissance à Medicine Bow et réaménageant une partie de leur entrepôt de Laramie.

Pendant des années, ils transportaient des tonnes de nourriture, de foin, de bois, de fusils et de munitions, que ce soit pour les Forts, les magasins, les réserves Amérindiennes, les camps de mineurs ou autres...

En 1877, ils s’agrandirent encore plus, en réaménageant et en agrandissant leur magasin pour en faire un grand commerce de gros et de détail. L’inauguration a eu lieu le 28 mai 1877. Mais 3 jours plus tard, un télégramme les informait que des voleurs s’étaient introduits par effraction dans le magasin de Medicine Bow et leur avaient volé des marchandises d’une valeur de 2 000 $ à 3 000 $.

Les journaux locaux publiaient fréquemment les annonces des 2 frères pour les transports. Dans le Cheyenne Daily Leader du 4 novembre 1877, les Trabing annoncèrent qu’ils avaient besoin de 50 équipes pour transporter des marchandises de Medicine Bow aux Forts Fetterman et Reno.

Les frères Trabing ont continué à s’étendre, achetant un ranch à 17 miles au nord de Medicine Bow sur Shirley Rim une exploitation bovine est devenue le TB Ranch.

Au début de 1878, entre Medicine Bow et Laramie, un nouvel entrepôt de fret et un dépôt d’expédition y ont été établis par d’autres bullwhackers.

Comme cela menaçait l'entreprise des Trabing, ils construisirent une route de Medicine Bow vers le Nord jusqu’à la rivière North Platte en direstion de Fort Caspar et un transport régulier vers Fort Reno, sur la piste Bozeman. Cela leur a permis de participer à des appels d’offres pour des contrats de fret directement dans le bassin de la Powder River.

Toujours l'année 1878, ils employaient 75 équipes et ils en auraient besoin de 25 de plus. Pendant ce temps, ils gêraient toujours le magasin Blue Front à Laramie, leur magasin à Medicine Bow, et le TB Ranch, en plus de la construction d’un grand magasin, d’une forge, d’une station de télégraphe et d’un bureau de poste à l’emplacement de Crazy Woman Creek.

Ce magasin à Crazy Woman Creek, était sur la piste Bozeman, mais éloigné de tout. Il a été cambriolé à plusieurs reprises par des gangs de hors-la-loi. 

Après que le Fort McKinney eut déménagé à son deuxième emplacement, sur la Clear Creek, près du futur Buffalo, August et Charles Trabing décident de construire un magasin plus près du Fort. Ils ont loué leur cabane qui servait de magasin à Crazy Woman Creek à 2 familles, Deacon et Walker, qui ont ensuite acheté le magasin.

Lorsque la taille du magasin est devenu trop petit, les Trabing ont transporté leurs bâtiments pièce par pièce dans ce qui allait devenir la ville de Buffalo. Ils ont, une fois de plus, construit le premier magasin à cet endroit. 

Ils obtinrent d’importants contrats de transport vers Rawlins, où ils avaient loué l’ancien palais de justice comme entrepôt. Ils livraient tout aussi bien jusqu’à Fort Washakie et plus au sud jusqu’à White River au Colorado.

Un souci a cause d'un autre transporteur au cours de l’année 1880. Ils ont trop de travail, et plutôt que de refuser des contrats, ils donnent l’un de ces contrats a un autre bullwhackers, la J. W. Hugus and Company de Rawlins, qui ne remplit pas son contrat en raison des conditions météorologiques.

En novembre 1883, le gouvernement des États-Unis a poursuivi August et Charles Trabing pour 76000 $ pour cet échec. Le jury s’est prononcé en faveur des Trabing Brothers et les gros titres de journaux disaient "L’Oncle Sam battu". D’autres transports les emmenaient de plus en plus vers le Colorado en plus des livraisons a faire à Cummins City (plus tard Jelm), W.T., Douglas Creek dans le comté de Carbon et d’autres endroits.

D’autres détails sur les réalisations des frères Trabing les comtés de Carbon, Johnson et Albany pourraient remplir un livre, parce qu'ils étaient de remarquables hommes d’affaires, pleins d’énergie et de clairvoyance.

Lorsque les dirigeants de la ville de Laramie les courtisèrent pour qu’ils y ramènent tous leurs intérêts commerciaux, ils réduisirent leurs obligations dans le nord et commencèrent à vendre leurs biens éloignés. 

Le magasin de Medicine Bow à J. W. Hugus au début des années 1880 et le magasin de Buffalo à J. H. Conrad le 8 mars 1882. Ils conclurent la vente du ranch TB et d’autres actifs dans le comté de Carbon le 22 septembre 1883. Ils ont construit leurs résidences et consolidé leur empire commercial à Laramie au cours des 25 années suivantes, avec d'autres histoires.

En 1885, Charles Trabing qui transportait le bétail de l’Union Pacific à Omaha, Nebraska, s’est blessé au doigt en tentant de bouger l’un des bouvillons coincé. Au moment où il est arrivé à Omaha, le doigt était enflé et douloureux. Il est allé voir un médecin qui a nettoyé et pansé la blessure. Néanmoins, l’infection s’est très aggravée.

Jusqu'au jour, ou, sur la voie publique, il tomba mort d’une apoplexie provoquée par un empoisonnement du sang.

Par la suite, Augustus Trabing a été maire de Laramie, il a participé à la convention militaire du Wyoming et a été élu au Sénat de l’État du Wyoming. En 1895, le magasin de Laramie brûle et subit des pertes de 50000 $. Malgré tout, il a réussi, une fois de plus, à redresser l'entreprise.

August Trabing fut maire de Laramie pendant 2 mandats en 1886-1887 et 1889-1890. Il a été élu à la législature territoriale en 1888 et, après avoir été élu sénateur du Wyoming en 1895.

August est mort dans son ranch en 1906 à l’âge de 64 ans.

La maison d'August sur Grand Ave a disparu, mais celle de Charles reste le cœur de l’ancien magasin Holliday à l’angle de Fifth et Garfield.

Si on fait un rappel rapide des 2 frères Trabing, ils ont créé diverses entreprises, notamment une forge, une pension, un salon et un hôtel. August et Charles Trabing étaient des transporteurs de marchandises recconus à travers le vaste territoire du Wyoming et au de là. Ils transportaient des fournitures et de la nourriture entre les villes, les colonies, les camps miniers, les Forts, et aussi les réserves Amérindiennes.

Leurs opérations facilitaient les échanges et le commerce dans la région.

Malgré les nombreuses difficultés qu'ils ont rencontrés, telles que le saccage, les incendie de leur magasin et de leur ranch par des guerriers Amérindiens, les innombrables vols etc...

Les 2 frères Trabing se sont toujours reconstruits et ont poursuivi leurs efforts.

Il y a eu d'autres Bullwhakers connu, Jesse Brown ou John Bratt, mais ils n'ont jamais autant travaillé que les 2 frères Trabing afin de nous faire connaitre un avant goût du métier de trucker.

A propos des Bullwhakers, je vous invite à trouver le livre "Trails of Yesterday", il est un peu cher (Je l'ai acheté presque 100$ chez un antiquaire) parce qu'il date du début du 20è siècle, mais il raconte l'histoire de John Bratt, un Bullwhakers connu de l'époque des pionniers. Un livre écrit par sa femme.


William Frackleton, personnalité connu de Sheridan

Qui était- il ?  Un flingueur, un cow-boy, un hors la loi ou autre ? Non, il était juste dentiste.

William Frackelton est né le 24 juin 1870 à Milwaukee, Wisconsin. Il étudie à laNorthwestern Université de Chicago, et obtient des diplômes de dentiste et exerce quelques temps à Milwaukee avant de partir vers l'Ouest au début de ses 20 ans . 

Il quitte sa ville natale en 1893 et arrive à Casper, dans mon Wyoming. Il s'installe et ouvre un cabinet de dentiste, avec une enseigne ou il a fait écrire "Dr Frackelton, Diplômé de l’American College of Dental Surgery, Chicago". Il était doué pour son travail et les clients n'hésitaient pas a le recommander auprès de leur famille ou amis. Il effectuait tous les travaux dentaires, la plupart des méthodes scientifiques approuvées.

Certainement pour se faire connaitre encore plus ou histoire rencontrer plus de Casperiens, le Dr Frackelton et un associé ont loués une salle et a organisé un bal dansant invitant tous les Caspériens à s’éclater.

L’une des personnes venu faire la fête ce jour était Poker Nell. C'était une belle femme dont la profession était de jouer au poker. Autant que le dentiste était doué pour sa profession que Nell était brillante au poker. La belle dame ne jouait que pour des enjeux élevés. Si bien que quelques jours après le bal, Poker Nell se rendit au cabinet du Dr Frackelton. Elle lui demandera de faire une chose particulière. Le dentiste dira plus tard dans ses mémoires "C'est la chose la plus étrange qu’il ait jamais faite". Les médecins de la ville étaient horrifiés par ce qu'il avait fait.

Elle a gagné 2 gros diamants qu'elle sortit de sa bourse, et ordonna de lui mettre dans les dents, ce que le Dr Frackelton fit.

Ensuite, William Frackleton à déménagé à Sundance, où il était traité de pied tendre par le banquier et le shérif. La plus grande insulte à l’Ouest. 

Le banquier, qui était bagareur n'hésitait pas à rouer de coups régulièrement ses adversaires. Justement, le banquier cogneur, était en train de rosser un cowboy à la caserne des pompiers. Le dentiste qui était au saloon local, s'étonnait qu'il n'y ait personne au bar. Le barman local, Charlie Sackett, a informé Frackelton de l’endroit où se trouvaient les habitants de la ville, ils sont partis voir le combat. Mais avertit le médecin que le banquier qui était violent ne se souciait pas des personnes comme lui et que le shérif, qui était présent, n’aimait pas les dentistes.

Le Dr Frackelton est lui aussi allé voir le combat en se disant qu'il aurait peut-être un nouveau client. Le banquier, qui venait d’assommer un cow-boy, a repéré le dentiste et l’a défié de se battre. Mais le dentiste a refusé avec modestie, mais lorsqu’il a été mis au défi à nouveau, il a souri et a dit Il serait heureux de rencontrer le banquier le lendemain matin pour un combat.

Ce que le banquier ne savait pas a ce moment là, c'est que pour payer ses études quand il était jeune à Chicago, William Frackleton pratiquait la boxe et avait quelques combats a son actif. Même s'il était apparu dans quelques journaux pour ses combats, c'était sous un autre nom, celui de Willie Riley.

Le banquier fit savoir qu’il avait l’intention de le mettre KO et de le couvrir de goudron après. Il a collecté des paris et au moment du combat, toute la ville a assisté à l’événement pour voir leur héros local assommer le nouveau dentiste. 

Irrité par les moqueries de la foule a son encontre, le DrFrackelton a donné ses derniers 100 $ et a parié qu’il assommerait le banquier, ce qui fit rire beaucoup de monde.

Pendant les 2 premiers rounds, le dentiste a joué avec son adversaire le jaugeant. Arrivé au troisième, le médecin voulait en finir. Une droite au plexus solaire, suivi d'un coup de poing gauche, puis un uppercut avec une droite terrible. 

Le violent banquier s'écroula, l’arbitre a commencé à compter et c'est bien le pied tendre qui a gagné, faisant taire la foule qui encourageait leur banquier.

Le shérif lui rendit visite plus tard et l'invita à boire un verre au saloon ou il a été salué comme un héros.

Il est resté un certain temps à Sundance, mais n’avait pas assez de client dans cette petite ville. William Frackelton s’installa dans sa nouvelle maison au pied des Bighorns, Sheridan ou il ouvrit un nouveau cabinet de dentiste.

À Sheridan, il a soignait une femme célèbre de l’Ouest, Calamity Jane. L’éclaireur de l’armée, l'habituée des saloons et des salles de jeu arriva avec un gros mal de dents. Après l'avoir osculté, le dentiste en déduit qu'elle avait quelques caries. A l'époque ou elle est venu voir le dentiste, ses cheveux commençaient à être gris, mais il y avait encore du feu dans son ventre. Pendant qu’il soignait ses dents, comme était son habitude, il se rappellait qu'elle jurait magnifiquement. Le Dr Frackelton ne s’en est pas soucié et a dit plus tard: "Ses blasphèmes étaient tellement naturels, s’échappant comme de sa bouche comme d’autres mots le feraient".

Après 2 ans à Sheridan, son cabinet se portait bien. C'est à se moment qu'il rencontra Bess, au cours de son deuxième hiver à Sheridan. C’était une grande fille de l’Ouest, qui montait très bien a cheval et qui tirait droit à la carabine. Il se sont mariés jusqu’à ce que Bess décède en 1941.

Il y avait un peu plus de clients mais pas assez a son goût. Il eu l'idée de parcourir les alentours et proposé des soins dans les fermes et ranchs.

Le Dr Frackelton tomba par hasard sur un opticien de Philadelphie qui voulait aussi voir le pays, alors il prit l’homme comme associé dans sa nouvelle entreprise de porte à porte, ou plutôt, de ranch en ranch.

Un jour, ils ont appris, de Pete Mickelson, le facteur, qu'au ranch porcin d’Anderson sur la rivière Big Horn, qu'ils avaient besoin d'urgence d'un dentiste et d'un opticien.

Le jour venu, le facteur Mickelson est monté à cheval pour accompagner le dentiste et l’opticien pour montrer le chemin jusqu'au ranch.

Plus ils s'éloignaient de Sheridan, plus ils comprenaient que les personnes qui avaient besoin de leurs services étaient les membres du gang Hole in the Wall. Malgré quelques réticences et les objections vigoureuses de son associé, ils ont accepté de continuer le trajet jusqu’au ce ranch, situé près de Andersonville. Le dentiste Frackelton pensa que les bandits ne sont pas différents des autres clients qui ont besoin d’aide.

Ma petite anecdote habituel; Andersonville est le premier nom donné à Thermopolis, quand la ville se trouvait de l'autre côté de la Bighorn River.

Ils étaient attendus dans une vieille cabane au toit rouge avec les fenêtres sales. Un genre de saloon avec un pianiste et un crachoir sale que tout le monde ratait tellement c'était sale autour.

En entrant dans la cabane, un homme à fait voler le chapeau du dentiste et tira et lui a dait un trou au millieu. Cet homme aimait regarder l’expression sur le visage des hommes qu'il venait de chahuter, pour voir leur réaction.

Malgré avoir reconnu le plaisantin, le Dr Frackelton a fait la même chose avec le chapeau de l'homme, lui faisant un trou à son tour avec son colt. Cet homme était Harry Alonzo Longabaugh, plus connu sous le nom de Sundance Kid.

Bref, après avoir fait leur travail, soigner ceux qui en avaient besoin, les deux associés sont repartis tranquillement.

Le Dr William Frackelton était respecté et aimé dans tout Sheridan et les environs et même au-delà il avait une bonne réputation. Il a été adopté par les Amérindiens Crow en tant que membre de la tribu. Il a souvent fait des soins dentaires pour les membres Crow et d'autres tribus environnantes.

Durant sa vie, William Frackleton rencontra une autre personnalité, William Howard Taft, 27e président des États-Unis. Le président souffrait des dents et n'était jamais assez bien soigné. Il a fait appel au dentiste, qui à ce moment était président du conseil d’administration du comité d’accueil de Sheridan. Lui et ses compagnons traitaient si bien le président,  que le président promit à Frackelton tout ce qu'il voulait.

Le dentiste avait entendu que le Congrès discutait sur la Fermeture du Fort MacKenzie à Sheridan.

Frackelton a demandait de garder Fort MacKenzie en activité, même si ce n'était plus pour l'armée.

Le Président a assuré à son hôte ce serait fait. À la fin de la Première Guerre mondiale, William Howard Taft à fait du Fort un hopital pour soldats. Il a même envoyé un message au dentisre lui rappelant qu’il tenait parole.

Bien des années plus tard, en 1943, William Frackleton part en voyage dans le Wisconsin, mais il est malheureusement décédé en route. Sa dépouille fut ramenée à Sheridan où il a été enterré à côté de épouse Bess.

Encore aujourd'hui, on parle beaucoup de lui à Sheridan et son héritage se perpétue non seulement en tant que bon dentiste, mais aussi en tant qu’homme de l’Ouest... Non n’est plus d'un pied tendre.

En vous promenant à Sheridan, vous ne l'avez surement pas vu, mais le cabinet du dentiste était situé à l'angle de Main Street et Brundage Street. Il vous suffit de lever les yeux a l'étage et son enseigne sur la vitre est toujours visible.

J'ai retrouvé toute ses infos dans un livre de 1947 que je viens de dévorer, 2 fois même, "Sagebrush Dentist, Dr Will Frackleton". Sagebrush Dentist était le surnom qu'on lui avait donné.

Je pourrais en dire d'avantage sur sa vie, mais je ne vais quand même pas vous raconter tout le livre...


Le gouvernement féminin de Jackson et les femmes à l'honneur.

Jackson est une ville relativement récente, qui a été reçu son nom en 1894 et recconu ville en 1914. Elle continue d’être la seule municipalité incorporée dans le comté de Teton et elle a été la première ville à élire un conseil entièrement féminin le 11 mai 1920.

En 1869, le Wyoming fut le premier état des Etats Unis et au monde à accorder le droit de vote aux femmes. Quand les 5 femmes se sont présenté contre les hommes pour diriger Jackson, beaucoup de femmes ont votées.

Mais ce 11 mai 1920, Jackson a élu Grace Miller comme maire et Rose Crabtree, Mae Deloney, Faustina Haight et Genevieve Van Vleck comme membres du conseil. Les cinq femmes ont remporté la victoire contre une équipe entièrement masculine, et Crabtree a même battu son mari, Henry qui s'était présenté contre elle.

Un gouvernement entièrement féminin dirigeait la ville dans l’Amérique du début du XXe siècle, alors que le sexisme reste encore un obstacle majeur en politique.

Même les célèbres journaux de l'époque ont écrit; le New York Evening Herald écrit en titre "Les femmes règnent sur une ville de l’Ouest", le Los Angeles Times "Une femme maire dirige un ancien rendez-vous Bad-Man", même à Londres, le Daily Chronicle titrait "Une ville gouvernée par des femmes".

C'est justement ce gouvernement féminin qui améliore le centre de Jackson et sa place, elles font niveler les rues, élargissent le service électrique et installent des lampadaires et établissent un budget à la ville pour pouvoir continuer à servir les membres de la communauté.

La ville n'a pas de cimetière ? Elles ont acheté un terrain de 40 acres qui est devenu le premier cimetière de Jackson à Aspen Hill au Sud de la ville et ont construit une route menant au cimetière.

Le cimetière est toujours le même depuis, mais autour il y a eu beaucoup  de changement, on trouve la grande patinoire "Moose Hockey", un Mini Golf, le Cowboy Coaster at Snow King Mountain qui vous fait descendre en luge depuis les hauteurs, le téléphérique etc...

Lorsque les 5 femmes ont pris leurs fonctions, il n’y avait que 200 $ dans les coffres de la ville. La raison qu'il y a si peu est sont des amendes et d’impôts non perçus. Les 5 femmes du gouvernerment sont sortis personnellement et ont collecté chaque centime qui était dû à la ville auprès de ceux qui ont ignoré les avis jusqquà aujourd'hui. En 2 semaines, il y avait 2 000 $ dans les coffres.

Avant leur arrivée, les troupeaux trainaient en ville, et broutaient l'herbe la place de Jackson, les éleveurs s'en servaient comme pâturage.

La mairesse, Grace Miller et les membres du conseil Rose Crabtree, Mae Deloney, Faustina Haight et Genevieve Van Vleck s'entendaient très bien. Elles ont mis en pratique les mêmes principes économes qu'elles appliquaient dans leurs propres maisons et elles voulaient une ville propre, bien entretenue comme leurs maisons.

Le clan des 5 femmes, a également été exemplaire en nommant d'autres femmes pour occuper des postes à la ville. Marta Winger est devenue la greffière de la ville, Edna Huff l’officier de santé, Viola Lunbeck la trésorière, tandis que Pearl Williams, une gamine de 22 ans de cinq pieds (Un peu plus de 1m52), a décroché le poste de policier.

D'autres femmes ont marqué l'histoire de Jackson.

Maggie Sullivan a été la première femme à gêrer le premier bureau de poste de Jackson en 1894.

Géraldine Lucas, qui a été la seule femme de l'époque a acheter un terrain en 1913 pour y construire sa maison. Après bien des refus, sa demande est acceptée. Sa cabane n’avait ni électricité, ni plomberie, et elle fabriquait elle-même ses vêtements. Elle a cependant amassé une grande bibliothèque de plus de 1 300 livres. Elle était la maitresse de l'école.

Lucy Wadams, première taxudermiste de Jackson sans connaitre le travail. Lucy travaillait autant que n’importe quel homme dans un ranch. Elle ne portait jamais de pantalon, mais des jupes à double tonneau de Jackson Hole. Ces jupes donnaient l’impression qu’elle portait des jupes amples, mais elles étaient conçues pour lui permettre de monter à califourchon. Lucy est peut l'inventrice de cette jupe-culotte.

On est pas près d'oublier ces femmes du gouvernement de Jackson. Certainement le ranch le plus connu est la cabane de la mairesse Grace Miller. C'est la Miller Cabin qui est à l'entrée du National Elk Refuge au bout de E Broadvay Ave.

L’ancienne maison de Geneviève Van Vleck est aujourd'hui un restaurant, le Café Geneviève. Construite en 1906 par son mari Roy Van Vleck et son frère Frank également sur E Broadvay Ave pour ouvrir un magasin à Jackson. Ils vivaient à l’arrière de la cabane qui est maintenant la cuisine.

L’hôtel de Rose Crabtree et son mari Henry est toujours dans le centre ville. Aujourd'hui, l'ancien hôtel est divisé en 2 magasins. Un espace de vente de bijoux et de glace Häagen-Dazs. C'est toujours sur E Broadvay Ave.

Aujourd'hui en 2024, Hailey Morton Levinson est la mairesse, et dans ses conseillés on trouve Jessica Chambers. Les femmes sont toujours présentes au gourvernement à Jackson.

Première rangée de gauche à droite : Rose Crabtree, Grace Miller au centre, Faustina Haight. Rangée arrière : Genevieve Van Vleck, Mae Deloney.


John Colter, premier Mountain Man

Il est né en 1774 à Stuarts Draft, dans la colonie de Virginie. Encore aujourd'hui, on se demande comment est l'hortographe de son nom, Colter, Coalter ou Coulter. Dans les journaux de l'époque on retrouve les noms écrit souvent dans les 3 versions.

Vers 1780, la famille Colter se déplaça vers l’ouest, dans le Kentucky. Dans sa jeunesse, Colter a peut-être servi comme garde forestier.

Il n'a pas encore 30 ans qu'il est déjà reconnu comme trappeur et pisteur. En octobre 1803, le capitaine Meriwether Lewis prépare une expédition pour traverser les terres d'Est vers l'Ouest sur une demande du président des États-Unis Thomas Jefferson, fait appel à John. Meriwether Lewis demande également à William Clark d'être son partenaire dans cette aventure connu sous le nom de "Expédition Lewis et Clark" dont le départ est donné le 14 mai 1804 de à Camp Dubois, Missouri.

Lewis offrit à John Colter le grade de soldat et un salaire de cinq dollars par mois. On ne sait pas si Colter savait lire et écrire mais il savait signer son nom au bas de documents.

John Colter mauvais garçon ? 

L’expédition arriva en novembre, établit son camp d’hiver de 1803-1804 avant de prendre le départ. Alors que Lewis et Clark étaient absents du camp, les hommes avait ordre de rester sur place. Mais Colter et trois autres recrues désobéirent, quittant le camp pour se rendre dans un magasin de whisky. À son retour, Lewis a discipliné Colter et les autres en les enfermant pendant 10 jours. Peu de temps après, Colter est traduit en cour martiale après avoir menacé de tirer sur le sergent John Ordway. Après un examen de la situation, Colter a été réintégré après avoir présenté des excuses et promis de se tenir droit.

John Colter était considéré comme l’un des meilleurs chasseurs du groupe, il était régulièrement envoyé seul pour explorer la campagne environnante à la recherche de gibier. Il a joué un rôle déterminant en aidant l’expédition à trouver des passages à travers les montagnes Rocheuses. Dans un autre cas, il a été chargé de trouver une route dans les montagnes Bitterroot pour récupérer des chevaux et des provisions perdus, et non seulement il est revenu avec une partie des ressources et des chevaux, mais il a récupéré des cerfs pour offrir en cadeau aux Amérindiens Nez-Percés et nourir les hommes. Lewis avait remarqué la capacité de John à faire du troc avec diverses tribus.

Pour abréger ce voyage, arrivé à l'ocean pacifique, il a fallu refaire le trajet dans l'autre sens. En 1806, l'expédition arrive dans l'actuel Dakota du Nord. Ils rencontrèrent Forrest Hancock et Joseph Dickson, 2 trappeurs à la recherche de fourrures de castor, qui demandère à John de les accompagner. Le 13 août 1806, Lewis et Clark permirent à Colter d’être libéré, près de 2 mois plus tôt afin qu’il puisse aider les 2 hommes a traverser la région. Colter a touché sa paye. Cependant, Lewis et Clark étaient tellement contents de son travail qu'ils lui ont même payé les 2 mois en plus.

John Colter, Hancock et Dixon s’aventurèrent vers l'Ouest avec 20 pièges à castors. Lewis et Clark leurs offrèrent une réserve de munitions pour 2 ans, de nombreux autres petits outils, tels que des couteaux, des cordes, des hachettes et des ustensiles personnels. 

L’itinéraire de l’équipe de piégeage n’est pas connu mais on sait qu'ils arrivèrent dans la vallée de Yellowstone, une région habitée par les Crows. Les dangers de l’étroitesse et de la rapidité de la rivière Yellowstone et l’absence de gibier peuvent expliquer la dissolution rapide de l’équipe de piégeage.

Les 3 hommes ne s'entendaient pas si bien et on pense qu'il seraient ensemble environ 2 mois. Dixon quitta le trio et serait reparti pour le Wisconsin. Cette séparation a eu lieu à un point où les rivières Gallatin, Jefferson et Madison se rencontrent, connu aujourd’hui sous le nom de Three Forks, dans le Montana. John Colter et Hancock passent l’hiver de 1806-1807.

Ensuite John, seul, avait remonté le canyon dans le bassin Sunlight de l’actuel Wyoming, ce qui ferait de lui le premier homme blanc connu à avoir jamais pénétré dans cette région.

Colter retourna vers l'Est voulant revenir un peu à la civilisation. Nous sommes en 1807. Il longe la North Platte River qui va vers le Missouri. Il est à l’embouchure de la North Platte River, certainement dans le Nebraska, lorsqu’il rencontra Manuel Lisa, célèbre commerçant de fourrures, qui dirige un groupe vers le Montagnes rocheuses.

Parmi eux se trouvaient George Drouillard, John Potts et Peter Weiser, anciens membres de l’expédition Lewis et Clark. John Colter décida de retourner dans la nature, même s’il n’était qu’à une semaine d’atteindre Saint-Louis au missouri. 

Au confluent des Yellowstone River et Bighorn River, Montana, John participa à la construction du fort Raymond et fut plus tard envoyé à la recherche de la tribu Amérindienne Crow afin d’étudier les possibilités d’établir un commerce avec eux. Il quitta Fort Raymond en octobre 1807 pour établir des échanges commerciaux avec la nation Crow.

Il se dirige vers la Shoshone River qu'il va suivre. Au cours de l’hiver de la même année, il a exploré la région qui est devenue plus tard le Yellowstone Park et Grand Teton. Il tombe sur une terre où l’eau chaude s’élance droit dans les airs, la terre bouillonne comme si elle était en ébullition, et des geysers presque éteints tonnent comme s’ils étaient possédés par des esprits en colère. Il appelle cet endroit dans ses rapports écrits "L’enfer's Colter". A ce moment il devait être à l'Ouest proche de se qui est devenue Cody. L'activité thermale a diminué depuis la description du montagnard.

L’emplacement exact de l’enfer de Colter reste partiellement contesté, car le nom aurait pu être appliqué à plusieurs zones différentes sujettes à l’activité géothermique.

Colter a probablement suivi Jackson Lake après avoir traversé la ligne continentale de partage des eaux près du col Togwotee et ensuite exploré Jackson Hole en dessous de la chaîne de Teton, puis a traversé le col de Teton dans Pierre’s Hole, connu aujourd’hui sous le nom de bassin de Teton dans l’État de l’Idaho. 

Après s’être dirigé vers le nord puis vers l’est, il aurait rencontré le Yellowstone Lake. John retourna ensuite à fort Raymond, où il arriva en mars ou avril 1808. Il avait parcouru des centaines de kilomètres, sans guide et au cœur de l’hiver, dans une région où les températures sont régulièrement de -34°.

Peu de personnes crurent à ses rapports sur les geysers, les marmites de boue bouillonnantes et les flaques d’eau fumante. Ses récits étaient ridiculisés et moqués.

Il n'empèche que, son exploration détaillée de cette région est la première par un homme blanc de ce qui deviendra plus tard l’État du Wyoming.

L’année suivante, John Colter fait équipe avec John Potts, un autre ancien membre de l’expédition Lewis et Clark. En 1808, Colter et Potts partent de Fort Raymond pour négocier des accords commerciaux avec les Amérindiens locaux. Alors qu’il conduisait un groupe de 800 Indiens Flathead et Crow jusqu’au fort de traite, le groupe de Colter fut attaqué par plus de 1500 Black Feets. LesFlathe  et les Corbeaux réussissent à forcer les Pieds-Noirs à battre en retraite, mais Colter est blessé à la jambe par une balle ou une flèche. Cette blessure n’était pas grave, car Colter se rétablit rapidement et quitta le fort Raymond avec Potts une fois de plus l’année suivante.

Les Amérindiens Black Feets étaient ils cruels ?

Parce qu'en 1809, une autre altercation avec les Pieds-Noirs entraîna la mort de Potts et la capture de John Colter. Alors qu’ils remontaient la rivière Jefferson en canot, Potts et Colter rencontrèrent plusieurs centaines de Pieds-Noirs. Colter a été désarmé et déshabillé. Lorsque Potts refusa de se laisser faire, il fut blessé par balle. Potts tira alors sur l’un des guerriers indiens et fut instantanément transpercé de nombreses flèches. Son corps a ensuite été coupé en morceaux. 

John Colter a reçu l’ordre de partir, nu, et a été encouragé à ne plus revenir. Alors qu’il fuyait pour sauver sa vie, il était quand même poursuivi par un groupe d’Indiens. Mais c'était un coureur rapide, après plusieurs kilomètres, Colter, nu, était épuisé et saignait du nez, mais loin devant la plupart du groupe. Seul un assaillant arrivait à le suivre, et se rapprochait de lui.

Quand John tourna la tête et vit le Black Feet à seulement quelques pas de lui et près a frapper, il s'arrêta net, il savait qu'il devait se battre. L’Amérindien a été surpris par la soudaineté de l’action de John et  tenta également de s’arrêter.  Mais il était épuisé de courir et tomba en essayant de lancer sa lance sur John, qui s’enfonça dans le sol et se brisa dans sa main. Colter saisit instantanément la partie pointue, avec laquelle il le cloua au sol et le tua. Il prit les habits de l'Amérindien avant de reprendre sa route.

Mais  il avait toujours une meute d’Indiens a ses trousses. Quand il atteignit la Madison River, à 8 km plus loin, Il a vu dans l'eau une hutte de castors. Ne cherchant pas d'autres endroit ou se cacher, il se mis à l’intérieur d’une hutte, échappa à la capture. Émergeant de nuit, il grimpa et marcha pendant onze jours jusqu’au fort d’un trafiquant sur le Little Big Horn River.

Malgré tout, en 1810, John Colter participe à la construction d’un autre fort situé à Three Forks, dans le Montana avec quelques hommes. Il est parti seul à la chasse et à la cueillette de fourrures. A son retour, il découvrit que 2 de ses partenaires avaient été tués par les Black Feets. C'est cet événement qui convainquit John Colter de quitter définitivement la région du Wyoming et du Montana.

Il retourna à Saint-Louis à la fin de l'année 1810 avec sa propre carte grossière des routes qu'il avait déssiné. Il avait été éloigné de la civilisation pendant près de 6 ans.

John a épousé une femme nommée Sallie et a acheté une ferme près de Miller’s Landing, aujourd’hui New Haven, dans le Missouri. Il rendit visite à William Clark et lui fournit des rapports détaillés sur ses explorations depuis leur dernière rencontre. À partir de ces informations, Clark a créé une carte. C'était la carte la plus complète et plus détaillée produite de la région des explorations pour les 75 années suivantes.

Pendant la guerre de 1812, Colter s’est enrôlé et a combattu avec les Rangers.

John Colter est mort jeune, avant ses 40 ans. En 1812, les États-Unis déclarèrent la guerre à la Grande-Bretagne et c'est là que John Colter s’enrôla. Alors qu’il combattait sous les ordres de Nathan Boone, il mourut au service de son pays. Cependant, après une vie aussi mouvementée, il ne mourut, pas de la main des soldats britanniques ou des nombreux Indiens qu’il rencontra au cours de ses voyages, mais de la jaunisse le 7 mai 1812. Après sa mort, son corp a été envoyé dans le Missouri, ou sa femme l’aurait enterré sur une falaise surplombant la rivière Missouri près de New Haven, dans le Missouri.

Dans le Yellowstone Park, une montagne qui culmine à une altitude de 3 259 m porte son nom. Colter Peak, situé à l'Est du Yellowstone Lake. La montagne a eu plusieurs noms, mais elle est officiellement nommé par Arnold Hague en 1885 en référence à John Colter, considéré comme le premier homme blanc à avoir visité la région de Yellowstone.


Verna Keayes

Le 10 juillet 1890 mon Wyoming est devenu le 44e État des Etats Unis. Mais 26 ans après, le Wyoming n'avais toujours pas son drapeau. Grace Raymond Hebard, qui était régente de l’État pour D.A.R, était déterminée à avoir un drapeau du Wyoming. C'est en septembre 1916 que "The Daughters of the American Révolution" lance l'idée d'un concourt pour un drapeau du Wyoming. Un prix de 20$ sera offert au gagnant.

Le concours de 1916 a été clairement organisé par Grace Raymond Hebard, elle-même, et toutes les inscriptions devaient être postées à son adresse à Laramie au plus tard le 30septembre.

Le concourt a attiré l’attention de Wilbur Billy Parke Keays, un leader civique et entrepreneur de Buffalo, il connaissait la femme parfaite pour le travail... Sa jeune fille, talentueuse, Verna. Verna Keays, la fille en question, était déjà un designer connu et avait du succès. Alors que la date limite du concours approchait et que l'insistance de son père augmentait, Verna savait qu’elle devait mettre le projet du drapeau sur papier. Pourtant, le dessin, ou la forme parfaite lui échappé, pas moyen de trouver une idée pour ce drapeau. Jusqu’à ce que tard une nuit, elle se réveille d’un sommeil profond avec le drapeau en tête. Pour le reste de sa vie, Verna se souviendra de cela comme d’un moment d’inspiration divine, provoquant une telle excitation qu’elle réveilla son amie. Le lendemain matin, Verna a dessiné le dessin qui lui a été révélé dans la nuit: une silhouette blanche d’un bison, marqué du Grand Sceau et placé sur un champ de bleu, avec une bande de bordure blanche à l’intérieur d’un autre de rouge.

Le jour du concourt il y aura 37 offres de drapeaux, dont un fait également par Grace Raymond Hebard qui avait lancé le concourt. Pour éviter du favoritisme en sachant qu'elle avait aussi présenté un drapeau au jury, elle ne mettra pas son vrai nom. C'est le dessin de Verna Keays qui a été choisi uniquement pour son design, permettant au talent et à l’inspiration divine de Verna Keays de briller. Pourtant, Grace Raymond Hebard, voulait laisser sa trace sur le drapeau. Elle n'était pas d'accord sur le fait que le bison représenté sur le drapeau regarde vers l'extérieur, à savoir tourner le dos au mât. Grace voulait l'animal dans l'autre sens, faisant croire que le bison est attaché au mât du drapeau. Verna Keays a expliqué qu'elle voulait que le bison ait le nez tourné vers la prairie, comme pour regarder les montagnes et les prairies du Wyoming, symbolisant la liberté.

L'idée originale de Verna, avec le bison tourné vers l’extérieur est retenue. Bien qu'aujourd'hui, il semble que le bison ait changé de côté et se trouve maintenant tourné vers le mat. Mais, parce qu'il y a toujours un "mais", il faut attendre que le projet soit accepté par le gouverneur de l'époque, John B. Kendrick. Le 31 janvier 1917, à 13 h 27, pour être précis, l'accord est signé par le gouverneur, le drapeau sera officiellement celui du Wyoming. En plus, comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Verna Keayes a reçu les droits exclusifs de fabrication de son drapeau. Grace Raymond Hebard partageait l’empressement de Verna à voir les drapeaux de l’État du Wyoming produits et présentés aux habitants du Wyoming le plus rapidement possible. Le drapeau au départ été fait sur du taffetas de soie et le bison avait été peint a la main.

Verna Keays nous a donné certainement l'un des plus beau drapeau des Etas-Unis. Elle était née en 1893 et nous a quitté en 1982, elle est enterrée au cimetière de Buffalo, Wyoming.


Black Elk

La belle et triste histoire d'un Amérindien du Wyoming.

Une vie de grand Amérindien, qui ne fait pas parler de lui et pourtant, Medecine man, chef de tribu, cousin du chef indien Crazy Horse, fut blessé à la bataille de Little Bighorn, a fait parti du Wild West show de Buffalo Bill, survécu à Wounded Knee et devenu Catholique...

Wapiti noir, ou plutôt dans sa langue Black Elk, est né le 01 décembre 1863 le long de la Little Powder River, dans le Wyoming, à la limite du Montana. Je dis dans le Wyoming, mais à cette époque la région n'était pas encore le Wyoming. C'est devenu un état le 10 Juillet 1890.

Black Elk, était un Lakota est vécu dans les grandes plaines près de la Little Powder River jusqu'en 1877. Dans ses mémoires et ses souvenirs sur les batailles, il explique que lors de la bataille de Fetterman, il a alors seulement trois ans, mais cela lui est resté gravé dans la mémoire.

Il a neuf ans quand il reçoit sa première grande vision, dans laquelle il est investi d'une mission et reçoit des ordres. Ce jour là, Black Elk est souffrant, et la vision qu'il reçoit est interprété comme le Totalité de la création terrestre réunie dans une unité glorieuse et céleste.

De nombreuses années s'écoulent avant qu'il n'en fasse le récit. La vision qu'il a reçue le charge d'un rôle important, il doit guider son peuple.

Il a participé à la bataille de Little Big Horn en 1876 dans le Montana aux côtés de grands chefs Amérindiens, Crazy Horse, Siting Bull, Lame White Man ou Chief Gall. Le jeune Amérindien n'a que 13 ans lors de cette bataille, il ne se considère pas comme un guerrier, mais cela ne l'empèche pas de combattre comme un grand indien. Armé d'un simple revolver et de son couteau, il a pris un scalp sur un soldat mort.

L'année suivante, en mai 1877, Black Elk et sa famille se rendent à Fort Robinson pour rejoindre Crazy Horse. Hélas, le grand chef Crazy Horse est assasiné. Selon certains témoignages, ce serait Little Big Man qui l'aurai tué avec le couteau que tenait Crazy Horse.

Après cet ignoble meurtre, Black Elk, sa famille et d'autres Amérindiens fuient la réserve pour rejoindre un autre grand chef, Sinting Bull qui est au Canada. La route est trop longue, après avoir parcouru environ 400 miles (plus de 640 kms), poussés par la faim, ils se rendent à Fort Keogh en juin 1880.

Black Elk, désireux de fuir la vie dans une réserve, il veut connaitre autre chose, il veut aider son peuple et il a soif d'aventure. À la fin de 1881, Black Elk déménage dans une nouvelle réserve à Pine Ridge, dans le territoire du Dakota. il finit par s’installer près de Wounded Knee Creek et, dès l’âge de 19 ans, devint connu comme guérisseur au sein de sa tribu.

En 1886, il recontre le Wild West Show de Buffalo Bill et est engagé pour représenter le peuple Amérindien devant les foules. Il danse à New-York, à Chicago, à Omaha et va même en Angleterre ou il danse devant la reine Victoria à Londre. Lors d'une balade à Mancheter, lui et quelques amis se perdent. Abandonné sur le sol anglais par la troupe du Wild West Show qui est reparti pour la France. Pour survivre, il est alors obligé de rejoindre un autre cirque, le Mexican Joe, qui, par chance doit lui aussi partir à Paris, où il retrouvera la troupe de Buffalo Bill en 1889.

En 1889, il est de retour dans son pays et quitte la troupe de Buffalo Bill. Il rejoint la réserve de Pine Ridge. Black Elk s'implique fortement dans le mouvement Ghost Dance, qui soutenait que les rituels spirituels tels que la danse et le chant pour le départ des hommes blancs, le retour du bison et le rétablissement du mode de vie amérindien. Il en devient même l'un des chefs du mouvement.

Préoccupés par la montée en puissance du mouvement Ghost Dance, les responsables du gouvernement américain ont arrêté certains de ses dirigeants, dont Sitting Bull. Menacé d'arrestation, Black Elk fuit en novembre et se retrouve à Wounded Knee. Le 15 décembre, Sitting Bull est assassiné par la police indienne chez lui. Le 28 décembre, les danseurs de l'Esprit de Big Foot sont encerclés par le 7e régiment de cavalerie. Le 29 décembre 1890, alors qu'il a 27 ans, c'est le massacre de Wounded Knee, auquel Black Elk assiste. Attiré par le bruit de la fusillade, il rejoint le camp et combat avec sa seule arme, une crosse sacrée. Les soldats tuent brutalement plus de 200 hommes, femmes, enfants et vieillards dont le chef Big Foot.

Il arrive à fuir dans un premier temps, mais désireux de venger ceux qu'il a vu mourir, il rejoint les Amérindiens qui ont quitté la réserve et qui attaquent à présent les soldats américains. Il se bat les plusieurs jours qui suivent, charge héroïquement les soldats, mais est finalement blessé à l'abdomen par une balle.

Convaincu de se rendre par un autre chef sioux, Red Cloud, il se rend le 15 janvier 1891, en même temps que les derniers combattants. Wounded Knee est considéré comme l'évènement qui met fin à 400 ans de guerres indiennes. À strictement parler pourtant, le massacre n'est pas le dernier conflit entre les Amérindiens et l'armée des États-Unis.

Black Elk est resté vivre dans la réserve de Pine Ridge et utilise les pouvoirs qui lui ont été donnés par la grande vision qu'il avait 9 ans pour se mettre au service de son peuple. Il avait déjà guéri des gens, ce qu'il continuera à faire tout au long de sa vie.

Il s'est marié et a trois enfants.

En 1904, Black Elk mène une procession chamanique, il est écarté par un prêtre qui se met à prier pour le malade. Il est impressionné, et se met à étudier le christianisme. Le Medecine man qu'il est se convertit au catholicisme et est baptisé sous le nom de Nicholas Black Elk.

Il savait lire et écrire, mais en lakota, il ne parlait pas Anglais. Black Elk était le quatrième fils à porter ce nom. Tous ses ancêtres étaient, comme lui, des guérisseurs de réputation non négligeable, bien qu’il soit un jour considéré comme le plus grand de tous.

En vieillissant, il reviendra à la religion de ses ancêtres. À la fin de sa vie, il est devenu presqu'aveugle. Il estimait ne pas avoir réussi à sauver les dernières traditions et transmettre ses visions.

En été 1930, John G. Neihardt, déjà poète lauréat du Nebraska, a reçu la permission du Bureau des affaires indiennes pour se rendre dans la réserve de Pine Ridge. Il faisait des recherches sur le mouvement Ghost Dance et était désireux de rencontrer Black Elk. John G. Neihardt est allé à la rencontre d’un saint homme Oglala qui dicta ses mémoires. Comme il ne parlait toujours pas Anglais, c'est le fils de Black Elk qui traduisait.

Le livre ne sait pratiquement pas vendu lors de sa première sortie. Même s'il rencontre l'approbation des critiques et des milieux littéraires, le livre n'a pas beaucoup de succès en librairie. Il faudra attendre le renouveau amérindien dans les années 60 pour que le livre suscite un nouvel intérêt et fasse l'objet d'une réédition.

En 1947, un autre écrivain, Joseph Epes Brown, voulait lui aussi rencontrer Black Elk pour en savoir plus sur les traditions et les rites des Indiens Sioux. Black Elk est d'accord, mai avait demandé que le livre, The Sacred Pipe, soit créé afin que les croyances de son peuple puissent être préservées et mieux comprises par les Amérindiens et le monde en général.

Dans la réserve indienne de Pine Ridge, Black Elk, décède 3 ans après l'interview, le 19 août 1950, il a 86 ans. Il est enterré au Cimetière catholique Sainte-Agnès à Manderson, Dakota du Sud. Là ou il a pratiquement toujours vécu, proche de Wounded Knee et Pine Ridge.

L'Amérindien du Wyoming, Black Elk, a toujours défendu ses convictions et son peuple jusqu'à son dernier souffle.

J'ai les deux livres, "Black Elk Speaks" et "The Sacred Pipe", et je les ai lus plusieurs fois, mais pour ma collection personnelle, je recherche toujours les premières éditions.


George D. Rainsford

Natif de New York et fils de banquier, George D. Rainsford a fait ses études en Europe puis a pratiqué l’architecture à New York. On dit que c'était juste par passion qu'il exerçait ce métier.

Une autre passion lui tient à cœur, les chevaux.

George D. Rainsford est arrivé à Cheyenne à la fin des années 1870 justement pour les chevaux. Il a vite acquis une réputation d'éleveur pour la qualité de son cheptel.

Il construit sa maison au 704 E. 18th Street à Cheyenne (maison toujours visible). Son style différent plait aux Cheyennes et beaucoup lui demandent de faire les plans de leur maison. Les maisons de George D. Rainsford sont facilement reconnaissables avec des toits incorporés, de grands porches en saillie de la structure principale ou des bardeaux en écailles de poisson.

Tout un quartier grandit, à Cheyenne, des maisons que l'on retrouve aujourd'hui surtout du coté Est de Holiday Park, sur 17e et 18e rues. A l'époque il y a des barons du bétail qui s'installent, d’où le nom du quartier "Cattle Baron Row". Dans le même quartier, il construit l’ancien manoir du gouverneur du Wyoming et la maison William Sturgis, tous deux inscrits individuellement au registre national des lieux historiques. Il y a aussi la maison de l'ancien gouverneur Warren, les quartiers des célibataires, ou des personnages importants de cheyenne, Charles Oelrichs, Nellie Tayloe Ross, Dr William Crook, le siège social de Baxter Ranch etc...

Le quartier de Rainsford a été développé entre 1880 et 1930 et se trouve à proximité de l’Union Pacific Railroad et de la gare, du centre-ville et du chic Cheyenne Club et c'était un avantage pour un riche éleveur de bétail ou toute personnes un peu aisés. Le quartier a été inscrit au registre national des lieux historiques le 6 novembre 1984.

Ma n'oublions pas sa passion pour les chevaux.

En 1878, George D. Rainsford veut un ranch et du terrain pour ces chevaux. Des structures temporaires ont été construites en attendant de construire mieux et plus grand.

Ce n’est qu’entre 1880 et1882 que des granges et surtout la maison sont bâtis, avec des bâtiments permanents et a conçu de nombreuses structures du ranch en 1885. Rainsford ne reçut de brevet pour ses terres qu’en 1891, puis pour seulement 160 acres (65 hectares). Mais il lui reste quand même environ 27 000 acres (11 000 hectares), de terres publiques, qu'il fait l'erreur de clôturer quelques années plus tard.

Erreur parce qu'à cette période c'est interdit de clôturer des terres publiques d'après une loi de 1885. Il a été condamné à payer une amende et forcé d’abattre les clôtures de 1905 à 1907. il y a 3000 chevaux sur les terres de George D. Rainsford en 1900.

En 1920, Il a envi de prendre sa retraite, il a vendu son stock restant à l’armée américaine et en a gardé seulement 200. C'est son manager, Paul Raborg, qui achète le ranch en 1922, pour élever des poneys de polo et des vaches laitières. Malheureusement, le mariage Raborg ne tient pas et il est dissous. Paul Raborg quitte le ranch et c'est la famille de son ex-femme qui reprend la direction jusqu'en 1956.

En 1956, le ranch a été vendu aux propriétaires voisins Hugh et Rissa McDonald, qui possédaient également le ranch voisin Ned Foss. Leurs exploitations s’élevaient à 75 000 acres (30 000 hectares) en 1962. Les McDonald’s ont loué les bâtiments du Diamond Ranch pour les utiliser comme camp de jeunes méthodistes du milieu des années 1950 à 1965.

A leur décès, le ranch est passé à leur fille et à son mari, Ruth et John Braunschweig. En 1968, le ranch est devenu un ranch de vacances et un centre de camping associé à Kampgrounds of America. Les granges ont été converties pour les invités, avec des couchages dans les stalles et une piste de danse dans la grange principale.

Quand à la ville de Cheyenne, elle n'a pas oublié ce grand homme. Un marqueur ou panneau indicateur est situé à Holliday Park, côté Ouest depuis 1984. Garez-vous au Guild parking et faites le tour a pied.

En plus à Holliday Park il y a tellement de chose a voir, la Guilde des artistes, c'est une vieille maison en bois ou les artistes se donnent rendez-vous. Cette vieille cabane toute en bois dans lequel ils se trouvent est la grange à voitures Van Tassell, une structure inscrite au registre historique. Il y a aussi une des grandes bottes de Cheyenne et celle-ci est en l'honneur de hors-la-loi du Wyoming. Vous trouverez dans le park la locomotive Big Boy 4004 et le lac Minnehaha.

Vous ne ferez pas le déplacement pour rien.


Otto Frank

Sa vie et sa fin accidentel.

Otto n'a jamais été considérée comme une ville, pas assez grande. Vous la trouverez sur la petite route 30 qui va de Meeteetse à Greybull.

La petite communauté porte le prénom de Otto Frank. son nom complet est Otto Friedrich Heinrich Frank von Lichtenstein, il sera connu dans le Wyoming sous le nom d’Otto Frank.

Il est né en 1846 près de Francfort, qui était encore la Confédération Germanique (Je pense que le nom Allemagne est arrivé seulement vers 1871).

On ne sait pas grand chose sur sa jeunesse, seulement qu'il a reçu une bonne éducation. En 1866, Frank quitte son pays pour rejoindre ses deux frères aînés, Charles et Carl, à New York, qui dirigeaient une entreprise d’importation de bananes.

Mais Otto, ne prospère à New York et décide de partir vers l'Ouest avec un convoi. Se procurant des chevaux et de la nourriture, le groupe s’est dirigé vers le nord. Chevaucher les contreforts, faire du dépistage du gibier, déplacer le camp, dormir sous les étoiles dans l’air sain et sec, l’expérience en a profité à Frank qui a adoré cette expérience.

Se nourrissant sur la route de wapitis, de cerfs, d’antilopes, de bisons et de poules de sauge, ils se sont déplacés vers le nord en direction des monts Bighorn.

Quand il arrive dans le Wyoming, Otto écrit dans son journal "C'est le pays le plus beau et le plus sauvage que j’aie jamais vu, abondant en poissons et gibier". 

Ils ont été surpris de trouver une source chaude gigantesque, ou ils pouvaient se laver, faire la lessive, se détendre, mais mal à l’aise quand ils ont rencontré de nombreux sentiers et camps amérindiens. Désireux d’éviter les rencontres indésirables, ils retournèrent à Rawlins et à l’Est.

Pour info, la source chaude est devenu Thermopolis.

L’année suivante, Otto Frank s’aventura plus au nord, localisant finalement un vaste pâturage naturel sur le cours supérieur de la Greybull River. Les Indiens et les bisons fréquentaient encore la région, mais Otto comprit qu’il pouvait y trouver une grande exploitation d’élevage de bétail en plein air. Il se distinguerait parmi les premiers pionniers blancs de la région.

Otto avait envi de construire sa future maison qui deviendra le Pitchfork Ranch. Il s'installe sur le cours supérieur de la Greybull River dans une large vallée, et commença à construire un troupeau de bétail. Il a traîné 1 200 bovins Hereford de l’Oregon et du Montana et a adopté une marque de fourche pour les marquer. Les laissant se nourrir sur la piste de la bonne herbe verte de mon Wyoming. Il n’y a pas de recensement clair des ses  premiers troupeaux, mais les documents d’imposition retrouvés du comté de Fremont des années 1880 évaluent les troupeaux du Pitchfork Ranch à six à sept mille animaux.

En été 1880, Otto commence à construire des structures permanentes à son ranch. Il a d’abord construit sa petite cabane en rondins. Quelques années plus tard, il construisit une plus grande maison principale avec des murs d’adobe de dix-huit pouces d’épaisseur, prétendument pour se protéger contre les attaques indiennes. La cabane d’origine est devenue une forge, et il a ajouté une cuisine détachée et un dortoir pour ses mains.

L'année 1884, son frère Carl, s’y rendit pour jeter un coup d’œil. Mais il est rapidement revenu au commerce de la banane. Otto finit par racheter les parts de ses frères en 1896 et en devint l’unique propriétaire.

Otto tenait un journal quotidien, les documents de la fin de 1886 à 1903 ont été conservées à la Library du Buffalo Bill Center of the West à Cody.

En 1882 il n'y a rien autour, Otto a donc créé le service postal de la région, le premier bureau de poste et fut nommé maître de poste.

À la fin de 1883, il y avait de nombreux autres ranchs dans la région. Otto Frank n’était plus dans un pays aussi isolé. À cette époque, il y avait encore quelques bisons le long des contreforts. Ils ont souvent donné du fil à retordre à Otto alors qu’il érigeait des clôtures autour de sa propriété. Les bisons détruisaient régulièrement les nouvelles clôtures, à la grande frustration de Otto. Plus tard, il a raconté qu'il lui arrivait de chasser directement depuis son porche tellement il y avait d'animaux. Il a avoué aussi avoir tiré sur plusieurs des animaux à tête dure, a savoir les bisons, depuis son rocking-chair . Mais les quelques buffles restants dans le bassin de Bighorn ont rapidement été tués par des chasseurs de peaux, des sportifs en visite et des cow-boys locaux.

Au fur et à mesure que la chaîne du Wyoming devenait surpeuplée, les éleveurs se sont retrouvés coupés de plus en plus de pâturages libres auxquels ils avaient eu accès peu de temps auparavant. Ils ont dû déposer des réclamations pour obtenir plus de terres et construire des clôtures pour contenir leurs troupeaux autrefois en liberté.

Le Pitchfork Ranch d'Otto, a été l’un des premiers ranchs de la région à cultiver un approvisionnement en foin pour l'hiver. Les hommes du ranch ont lentement transformé la large prairie d’armoise en champs abondants de luzerne et de fléole des prés. Ils ont enlevé d’innombrables pierres de la rivière et nivelé les bosses et les chemins qui mènent au ranch. En 1897, les vastes pâturages permettent de cultiver 12 000 tonnes de foin.

Otto Frank a également embauché des hommes pour construire des fossés d’irrigation et un système de drainage afin de rendre les cultures de foin plus fiables. Cela s’est avéré prudent. Les troupeaux de Otto sortaient généralement des hivers rigoureux en bien meilleure forme que les troupeaux de ses voisins.

Alors que beaucoup de ses voisins luttaient contre des hivers rigoureux, des sécheresses dans les parcours et des bas prix du bœuf, Otto s’est préparé à éviter les catastrophes. Il était astucieux, intelligent, mais il semble aussi qu’il était vraiment curieux. Dans ses journaux, il notait le retour des espèces d’oiseaux au printemps et les habitudes des animaux près de chez lui. Il a acheté un vélo et a roulé sur les routes et sur le parcours, sans doute le premier cow-boy de la région à abandonner un cheval pour une paire de roues.

Comme beaucoup de ses voisins, il ne passait pas toujours l’hiver dans son ranch. Il choisissait souvent des climats plus chauds ou dans l’Est chez ses frères. Il passa l’hiver 1883 avec sa famille à New York, mais en vint plus tard à préférer le Sud tempéré de la Californie comme résidence d’hiver. En 1898, il passe deux mois au large des côtes sur l’île de Catalina, à pêcher et à naviguer.

Otto Frank avait également la réputation d’être strict, sévère, congédiant régulièrement des cow-boys pour paresse ou ivresse. Il devait souvent se rendre à Billings pour trouver de nouveaux ouvriers. 

Le bassin de Bighorn était encore en grande partie anarchique, dans les années 1880 et 1890, et un lieu de refuge pour beaucoup de truands, bandits, voleurs ou assassins, ceux qui souhaitaient se perdre ou disparaître.

3 mars 1886 Otto Frank présenta une pétition à la Wyoming Territorial County Commission pour qu’un pont soit construit sur la Greybull River pour accueillir le trafic sur la piste Meeteetse, comme l’appelaient maintenant les facteurs.

Otto avait ses propres habitudes étranges de vieux garçon. Il a été célibataire toute sa vie et était habitué à vivre selon ses propres termes et, n’ayant jamais à se réconcilier avec les besoins des autres, il est devenu extrême dans ses exigences de propreté personnelle. 

L’un de ses cow-boys de longue date a dit de son patron " il est difficile comme une vieille bonne. Il s’en prenait toujours aux hommes parce qu’ils ne gardaient pas leurs vêtements propres".

Dans une région où la population était peu nombreuse et où les dirigeants compétents étaient peu nombreux, Otto ne pouvait s’empêcher d’être entraîné dans la politique. Il exerça les fonctions de juge de paix et de juridiction couvrant une grande partie du bassin de Bighorn. À ce titre, Otto supervisa les essais de cow-boys, l’augmentation de l’activité de vol dans le nord-ouest du Wyoming. Bien qu'il soit connu parmi les habitants comme "Le petit homme", il ne devait pas être grand certainement, il a aidé à la diminution de l’anarchie dans le Wyoming.

Beaucoup des hommes qu’il avait embauchés pour ce travail étaient des colons mormons qui avaient récemment formé une petite communauté agricole à 57 miles (presque 92 kms) en aval. Leurs propres fermes étant toujours en difficulté, les hommes ont apprécié les emplois offerts par Otto et ont nommé leur communauté Otto en l’honneur de l’éleveur en amont.

La mort d’Otto Frank reste et restera probablement toujours énigmatique. Que c'est il passé ce jour de 30 novembre 1903 ?

En fin d'après midi ce jour là, Otto est allé se promener le long de la rive nord de la Greybull River, à l’Est de sa maison de ranch. Il portait, comme toujours, un fusil de chasse à double canon au cas où il tomberait sur des lapins ou des canards.

Un seul coup de feu a été entendu par les cow-boys au ranch. Pensant que leur patron avait trouvé une proie pour le repas, ils n’y pensèrent pas jusqu’à ce que, bien après la tombée de la nuit, Otto ne soit pas rentré à la maison. Un petit groupe est parti a sa recherche et a trouvé son corps gisant face contre terre proche d’une clôture de barbelés avec son fusil de chasse à proximité. Le canon droit était vide car l’obus avait été tiré et le gauche était toujours chargé.

Sa mort a choqué ses voisins, mais a été rapportée dans les journaux locaux comme étant un accident tragique. Les enquêteurs ont émis l’hypothèse qu’après avoir lui-même franchi la clôture, Otto Frank avait commencé à tirer l’arme vers lui à travers les fils barbelés et que l'arme avait les marteaux tirés et près a l'emploi lorsqu’une balle est parti droit dans sa poitrine juste au-dessus du cœur. Il est mort sur le coup. Il n’y avait aucun signe de lutte. C’est ainsi, comme l’a rapporté un journal, que "L’homme qui a fait face à mille dangers de la vie frontalière sans dommage a rencontré la mort de cette manière malheureuse".

Certains doutaient que Otto eût été assez stupide pour transporter un fusil de chasse chargé avec les marteaux amorcés, et encore moins tirer ce même fusil chargé et armé à travers une clôture de barbelés. D’autres ont immédiatement pointé du doigt les ennemis qu'il s’était fait dans ses relations avec les voleurs et les bergers envahissants, soupçonnant un acte criminel. Le tuant, faisant en sorte que cela ressemble à un accident.

Quoi qu’il en soit, Otto Frank était bel et bien mort. Il était clair pour tout le monde qu’une figure d’importance de longue date ne faisait plus partie de la communauté.

Mort à 55 ans, Otto Frank est enterré au cimetière de Meeteetse. Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles, le plus grand enterrement du comté de Bighorn jamais vu à ce jour. Au-delà du Wyoming aussi, Franc était bien connu dans la communauté de l’élevage. "M. Frank était largement connu et reconnu comme un prince parmi les hommes", a rapporté le Chicago Livestock World.

La mort de Otto marque la fin d’une époque. À cinq milles en amont du Pitchfork Ranch, un grand affluent pénètre dans le Greybull par le sud. Il apparaissait initialement sur les cartes sous le nom de Wolf Creek, mais depuis les années 1890, il s’appelait Frank’s Fork. Ce ruisseau coule des montagnes où il commence dans de grands cirques sur les flancs est du pic Frank, à 13 158 pieds (presque 4100m), le plus haut sommet des Absarokas. En 1884, Otto Frank et son ami Thomas Osborne ont escaladé le sommet pour mieux comprendre le paysage. Du sommet, Otto a écrit "On pouvait voir les Tetons et le Yellowstone Park à l’Ouest, et à l’Est la vallée de la Greybull River, la majeure partie du bassin de Bighorn et les montagnes Bighorn bien au-delà. Nous pouvons espérer que cet homme agité s’est arrêté assez longtemps pour profiter de la vue.

Otto Frank a passé les 33 dernières années de sa vie à construire la marque Pitchfork et à documenter sur sa vie quotidienne grâce à son journal.

Au cours du XXe siècle, le Pitchfork Ranch a subi de nombreux changements et par la suite plusieurs propriétaires. Au plus grand Pitchforks, il englobait sept ranchs et 250 000 acres et exploitait 10 000 bovins Hereford et 20 000 moutons Rambouillet. En 1914, sa marque la "fourche" a été mise sur la scène mondiale par Charles Belden, un passionné de conservation et photographe accompli. Vivant aux côtés de ses sujets, il a pu capturer la vraie vie et l’époque du ranch jusqu’à son départ du ranch en 1940. Le romantisme et les difficultés de l’Ouest ont tous deux été célébrés dans les photographies de Belden.

Aujourd’hui, le ranch appartient actuellement à la famille Baker qui vit à temps plein sur place. Leurs efforts considérables pour préserver la beauté naturelle du ranch et aider aux efforts de conservation garantiront que l’héritage de la fourche et restera pour les décennies à venir.

Dans le Wyoming, on est pas près a oublier Otto Frank.


Dell Burke

Née sous le nom de Mary Ada Fisher, à Somerset, dans l'Ohio le 5 juillet 1888. Une fille de John et Ameda Fisher, elle a 3 frères. A l'âge de 10 ans, elle déménage avec sa famille dans le Nord Dakota pour régler les affaires d’un oncle décédé. La famille Fisher décida de rester et acheta une propriété près de Wolf Creek où John construisit le magasin Fisher et le bureau de poste, qui devint connu sous le nom de Fisher, dans le Dakota du Nord.

Mary à 13 ans quand les parents décident que leur fille reçoive une bonne éducation, et ils l'envoient à l’Académie Saint Bernard à Grand Forks. Au fur qu'elle grandissait, Mary trouvait l’environnement religieux strict et trop confinant. A 17 ans, elle quitte l'Académie et rejoint sa famille, qui, entre temps, avait quitté Fisher et déménagé à Omemee, dans le Dakota du Nord, à la limite du Canada. Elle travaillait au dépôt de train d’Omemee, quand elle rencontra le conducteur de chemin de fer Stephen Law, et les deux se marièrent bientôt.

Marie, n'avait que 17 ans, 15 ans de moins que Stephen. Les jeunes mariés vivaient avec la sœur de Stephen. Son mari, Stephen, se vantait souvent que les Canadiennes étaient de loin supérieures aux femmes américaines, y compris de sa femme Mary. Il aura fallu moins d’un an pour Marie ait décidé que le mariage et le mode de vie domestiqué n’étaient pas pour elle.

Incapable de vivre dans ces conditions, un mari la rabaissant sans cesse et la sœur de celui-ci, Marie s’est enfuie seule au Canada, faisant ses valises et laissant derrière elle son mari, sa maison et sa famille où elle commença sa carrière de prostituée. Mary était jolie, une belle rousse, une belle jeune femme, que beaucoup d’hommes ont essayé de montrer leurs affections en dehors de sa carrière et même certains voulaient l'épouser. Mais elle savait ce qu’elle voulait et quand ils devenaient trop attachés, elle se levait, faisait ses bagages et partait. Durant ses déplacements, elle est allé jusqu'en Alaska, pour revenir dans le Montana, puis arriver dans le Wyoming... En fait, elle suivait le boum pétrolier et surtout les ouvriers.

Mary, qui avait déjà changée son nom en Marie lors de ses voyages, arrive finalement à Casper, dans mon Wyoming. C'est ici qu'elle décide à nouveau de changer de nom, ce sera Dell Burke. Nous n'avons pas l'année exacte, mais Mary ou Dell Burke est encore très jeune, nous ne sommes pas encore en 1918. Seulement, un problème arrive, la prohibition. Avec la prohibition qui commençait, les responsables de Casper commencèrent bientôt à sévir contre l’alcool et la prostitution.

Je me souviens avoir lu un livre la dessus qui disait que le maire, le chef de la police de Casper et le shérif du comté de Natrona ont été accusés de corruption. Les hommes qui dirigeaient la ville et le comté, étaient de mèche avec les escrocs qui fournissaient de l’alcool illégal aux habitants du centre du Wyoming.

Bref, revenons a notre belle rousse.

Lorsque Casper a réprimé l’alcool et la prostitution, Dell Burke, qui a l'habitude de faire ses bagages, a déménagé à Lusk, toujours dans le Wyoming, avec son amie Bessie Housley, rencontrait en route et qui la suivait dans ses voyages. Nous sommes à cette époque en 1919.

A Lusk, Dell Burke a achetait et construit un bordel connu sous le nom de "The Yellow Hotel" en 1920, juste en face du dépôt de train. Burke est devenue une "dame" pour fournir un endroit sûr pour les jeunes femmes à travailler dans la plus ancienne profession du monde. Même les filles qui n'étaient pas très jolies physiquement, Dell Burke les arrangeait pour qu'elles soient attirantes et de plus en plus de filles les ont rejointes. L'hôtel peint en jaune, d'où son nom, "Yellow Hotel".

Les clients étaient toujours servis avec la meilleure nourriture, et même au milieu de la prohibition, avec de l’alcool, les nuits se terminant souvent dans une chambre à l’étage. Dell Burke avait une tête pour les affaires et bientôt le "Yellow Hotel" était en plein essor. Si bien que Dell a acheté un ranch à l’extérieur de Lusk et a fait des investissements judicieux. Elle a également prêté de l'argent à la ville, parrainé des projets, fait des dons aux Églises et versé des bourses d’études aux jeunes de la région. Il y a toujours la prohibition, et lorsque la commission municipale a tenté de la fermer le "Yellow Hotel", "Dell Burke" leur a rappelé que la ville lui devait toujours le financement de la centrale hydroélectrique et électrique de Lusk !

Le "Yellow Hotel" est resté ouvert !

Elle et ses filles étaient toujours propres et élégantes avec toujours un médecin à "Yellow Hotel" pour le personnel. Elle faisait de la publicité d’une manière élégante, allant avec les normes de l’époque qui plaçaient des panneaux d’affichage sur le bord de la route vantant son entreprise.


Simon Durlacher

Né le 01 Jan 1837 en Allemagne. Il est arrivé d'abord à Danville, Pennsylvanie en 1862, puis à Laramie en avril 1868, un mois avant l'Union Pacific Railroad. Mais avant cela, à Danville il était déjà dans le commerce. Lorsque la guerre a pris ses graves proportions en 1861, Simon Durlacher s'est enrôlé dans la sixième réserve de Pennsylvanie, à Danville ou il a servi trente-huit mois. Il était dans la grande bataille de Gettysburg ou il a été blessé.

Il déménage ensuite à Laramie et a épousé Hannah Gross en 1878. Il a été commis dans le magasin de vêtements Hellman's. En 1871, Durlacher s’est associé à William Manesse pour exploiter un magasin de vêtements pour hommes où ils vendaient également du tabac et des bijoux dans une cabane en bois.

Un an plus tard, la cabane a été démolie et Simon Durlacher a commencé à construire le bâtiment en briques sur la 2e rue. Avant que Durlacher n’ait construit le bâtiment en briques de deux étages, c’était à l’origine l’emplacement du salon l’Alhambra, mais il a été démoli pour faire place au nouveau bâtiment. Simon était un membre éminent de la communauté de Laramie, il faisait partie de la loge maçonnique locale et, en 1874, il fut élu commissaire du comté d’Albany.

Le bâtiment, n’était pas seulement utilisé pour la vente de marchandises, il abritait également la loge maçonnique Hall Laramie à l’étage supérieur du bâtiment jusqu’en 1882. La devanture de fer que l’on peut encore voir aujourd’hui a été expédiée par le chemin de fer en 1890. Le nom de Durlacher est toujours visible sur le haut du bâtiment et si on ne démoli jamais cet immeuble, il ne disparaîtrait jamais de l’histoire de Laramie.

En 1878, Simon Durlacher fait construire une belle maison à Laramie, a l'angle de Custer Street et la 5nd street. Comme ça il n'était pas loin de son bâtiment sur la 2nd street. C'est l’architecte Charles Klingerman qui a construit cette maison à Laramie, pour la famille. Jusqu’en 1930, la maison appartenait toujours à la descendance de Simon Durlacher.

Simon Durlacher mourut a l'âge de 56 ans, le 20 juillet 1893 à Laramie. Sa mort était due à une complication de troubles de la gorge. Il avait passé près de trois mois d'hiver en Floride avant sa disparition et sa santé en a été grandement améliorée. Il avait l'intention, s'il avait vécu, de passer l'hiver prochain en Europe, probablement dans le sud de la France. Il a laissé une veuve, et trois filles. Simon est enterré au Greenhill Cemetery de Laramie.

En 1897, le magasin du centre-ville de Laramie avait changé de mains pour devenir le Temple Economy, un détaillant local. Ce qui est si intéressant, c’est que le bâtiment est resté un magasin de vêtements jusque dans les années 1980, il est resté le même type de magasin pendant plus de 100 ans. Ensuite, c'est devenu une librairie de 1980 à 2010, date à laquelle il a été acheté par Firehole Technologies. Depuis, c'est un espace de co-working appelé The Durlacher. Le bâtiment continu d’être entretenu parce qu’il est exploité par des personnes qui se soucient de l’histoire et de la communauté de Laramie.

L'immeuble est l’un des plus anciens bâtiments du bloc. La façade du Durlacher reste intacte et continue de montrer l’héritage de Simon Durlacher. Il suffit de lever les yeux quand vous passez dans la 2nd street à Laramie et vous apercevrez le nom de SIMON DURLACHER.


Frank Stillman Lusk

La ville de Lusk porte le nom de Frank Stillman Lusk qui a fondé Lusk en 1886. Il est né en 1857, fils de Cornelia 'Stillman' Lusk et James Lusk. Il a vécu pendant un certain temps à Cleveland, Ohio avec ses parents et il avait une sœur, Mary C. Lusk, bien que l’on ne sache pas qui était le plus âgé des deux enfants.

Au fur et à mesure que Frank grandissait, l'envie de voyager le rongeait. Il voyage visitant les États de son pays. Il arrive dans le Colorado ou il y vécut jusqu'en 1879. Entre deux, en 1877, il fait sa première visite dans le territoire du Wyoming, il a 20 ans.

Frank S. Lusk travail dans l’industrie bovine au Colorado jusqu’en 1879, date à laquelle la population croissante des États-Unis l’obligea à chercher refuge loin de tout cela avec leur bétail. C’est à cette époque que Frank reviendra au Wyoming. Il avait en souvenir les gens qui l'avait accueilli affectueusement quand il y été passé en 1877. Ouvrant la voie avec un certain nombre de ses partenaires d’affaires et leur bétail, il a déménagé dans ce qui est aujourd’hui Lusk et ils ont mis en place 3 ranchs.

Son père étant décédé quand il était plus jeune, il invita sa mère, Cornelia à le rejoindre. Plus tard, Cornelia eu des rôles importants au sein de la ville, l’un d’eux étant le surintendant du système scolaire. Frank était courageux, en plus du travail comme éleveur de bétail dans ses ranchs, il a continué de petits boulots ici et là. L’endroit où se trouvaient ses ranchs était à environ 15 miles au nord des Rawhide Buttes ainsi que le bureau de poste le plus proche. Forcé de faire des allers-retours peu importe la météo pour recevoir ou envoyer son courrier, on lui a finalement suggéré de mettre son propre bureau de poste sur ses ranchs.

Acceptant, il ouvrit un bureau de poste plus proche à l'endroit qui allait devenir plus tard Lusk, nous sommes en 1884. Frank décida de nommer le bureau de poste "Lusk", ce qui mit en place le nom de la future ville. Deux ans plus tard, en 1886, l’arrivée du chemin de fer dans la région est annoncée. À l’époque, bien qu’il exploite toujours ses trois ranchs dans la même région, Frank, travaillait également pour le chemin de fer en tant que représentant. Avec le ruée vers l'or qui avait été trouvé dans les Black Hills, une ville de tentes s'était formée, pas très loin des ranch de Franck, autour des mines de Silver Cliff. La ville de tentes s’appelait d'ailleurs Silver Cliff.

Dans la ville de tentes il n’y avait qu’un seul bâtiment en bois (toujours visible à Lusk), le reste était vraiment des tentes. En 1886, Frank Stillman Lusk, voulait que le chemin de fer passe ici. Mais pour ça, il fallait une ville plus consistante. Frank et les habitants ont commencé à former le cadre squelettique de la ville de Lusk. Moins d’une semaine après, Silver Cliff commencé à se former avec la construction et ouverture des éléments suivants, banque, écurie, quincaillerie, dépôt, 7 Saloons.

La deuxième semaine, la ville avait construit encore plus, avec un certain nombre de restaurants, de cabinets de médecins, de pharmacies et d’autres bâtiments. Le début de la ville a été rapide et s’est déroulé sans incident. C'est décidé, le nom de Silver Cliff passe aux oubliettes et devient la ville se nomme "Lusk".

En 1894, Frank Lusk qui à 37 ans, était prêt à s’installer et, la même année, il épousa Louise B. Findley, fille de Thomas Findley, ancien trésorier de l’État de Californie. La date est inconnue, mais il fait construire une maison (qui est aujourd’hui Peir Funeral Home), pour lui, sa femme Louise et sa mère Cornelia. Le couple a adopté une fille, Vivian Gorham, qui, une fois mariée, est devenue Vivian Abozeid et à déménagé en Égypte.

Jusqu’à ce que Cornelia tombe malade, elle vivait dans cette maison. Le 22 avril 1921, sa mère, Cornelia, est décédé.

Frank et Louise ne sont pas restés toute la durée de leur vie à Lusk, dans le Wyoming. Ils ont déménagé à Missoula, dans le Montana. Là, Frank a continué à jouer un rôle de premier plan dans la société où il a été président de la Montana Textbook Comission et de la Missoula Library. Il avait été président du conseil d’administration de l’école secondaire pendant plusieurs années et vice-président de la Commission du Montana pour l’exposition Panama-Pacific.

Le 6 août 1930, Frank Stillman Lusk à 73 ans, et c'est a cette date qu'il laisse sa femme veuve. Laissant derrière lui une vie bien remplie, sa femme et sa fille, et une ville entière dans son héritage, il a été enterré à Cleveland, Ohio dans les parcelles familiales à côté de sa mère et de son père.

En 1986, Lusk a célébré son centenaire de 1886 à 1986. Pendant ce temps, la population, entre autres choses, était passée des 300 pionniers d’origine à 1654 personnes. Frank S. Lusk a développé une ville qui a vu et traversé les différentes époques. Il a laissé derrière lui un héritage qui a permis à son esprit et à la ville de grandir.

Un homme dont les citoyens de Lusk, même aujourd'hui, peuvent être fier.