Oregon Trail

Le sentier des émigrants dans le Wyoming appelé Oregon Trail.

Les pionniers et leurs chariots entraient dans le Wyoming à l'Est en arrivant du Nebraska à la frontière ville actuelle de Torrington et sortait de l'autre côté, à l'Ouest, à environ 450 miles (soit plus de 720 kms), au niveau des frontières de l'Idaho ou de l'Utah près des villes de Cokeville et Afton.

On présume que plus de 400 000 colons ont parcouru la piste à travers le Wyoming entre le début des années 1840 jusque dans les années1870. Les trois sentiers suivent a peu près le même chemin à travers mon Wyoming, le Mormon Trail qui passe par Fort Bridger et entre dans l’Utah, et les sentiers de l’Oregon Trail et California Trail continuent plus au Nord vers l’Idaho.

En fait la route connue plus tard sous le nom de Oregon Trail était déjà régulièrement utilisée par les commerçants, les trappeurs et les explorateurs au début des années 1810.

Si on observe bien la carte, on peut voir que les émigrants suivent les rivières pour ne jamais manquer d'eau. En arrivant dans le Wyoming, ils suivent en premier la North Platte River, qui les mènes a Fort Laramie ou ils peuvent se ravitailler. Ensuite ils longent North Platte River qui fait passer le chemin proche de l'actuel Casper. 

A ce niveau il y a la North Platte River a traverser. Plusieurs ponts avaient été construit mais a chaque fois emportés par les crues dues aux inondations printanières. À l’automne 1852, un marchand de montagne expérimenté du nom de John Baptiste Richard, aidé de Joseph Bissonette, Charles Bordeaux, Louis Guinard et William Kenceleur, entreprennent la construction du premier pont qui enjambe complètement la North Platte Rivers.

Ce pont était vite connu des voyageurs suivant sous le nom simple de The Bridge ou Platte Bridge. Mais le Français John Baptiste Richard parlait avec un fort accent français, si bien que les pionniers, trappeurs, immigrants ou autres l'appelaient le Reshaw Bridge (Reshaw pour Richard). Le pont est encore visible, ou tout au moins une réplique, au Reshaw Park à Evansville.

En automne 1859, un autre pont est construit par un homme nommé Louis Guinard. Un pont beaucoup plus grand et plus solide. Le pont Guinard est quand a lui visible a Fort Caspar.

Quand il n'y a pas de pont et que la rivière est trop profonde, les voyageurs construisent un ferrie (un traversier). Une sorte de radeau fait avec des troncs d'arbres ou ils faisaient grimper le chariot pour le faire traverser à sec.

Ils continuent le long de la rivière jusqu'à Red Buttes, où un coude de la rivière formait un amphithéâtre naturel dominé par des falaises rouges sur la colline au-dessus ou ils pouvaient s'arrêter pour la nuit.

Tout en faisant le chemin, ils arrivent à un point qu'ils appellent "Independence Rock". Nommé ainsi parce que les colons tentaient d'atteindre le rocher avant le 4 juillet (jour de l'indépendance aux États-Unis) afin de s'assurer qu'ils seront à destination en Californie ou en Oregon avant l'arrivée des neiges hivernales.

Ils arrivent ensuite à Dry Sandy Creek, un petit ruisseau qui est un affluent de la Little Sandy River qui se jette à son tour dans la Big Sandy River. Tout ces chemins leurs apportent de l'eau chaque jour.

Les grands arrêts pour les voyageurs étaient à Register Cliff, ou ils était a l'abri du gros rocher. Même chose pour Independence Rock ou Split Rock. Plusieurs tombes sont encore visibles à ces endroits ou des noms gravés dans la roche.

Cependant, un endroit que beaucoup aurait voulu éviter, à l'Ouest de Casper, était le Clayton’s Slough, comprenez le marécage de Clayton's. C'est William Clayton, diariste pour la première compagnie de pionniers mormons en 1847, qui décrit cet endroit comme puant, marécageux avec de l’eau alcaline.

Ses rives sont si parfaitement molles qu’un cheval ou un bœuf ne peut pas descendre sans sombrer immédiatement la tête la première dans une boue épaisse et sale. Celon certain, c’est l’un des endroits les plus horribles, marécageux et puants jamais vu.

Le nom du ruisseau est "Poison Spring Creek", ce n'est pas pour rien. Personne ne peut boire l'eau, et les immigrants devaient surveiller les animaux pour qu'ils ne s'abreuvent pas à cet endroit.

Des ruines, certainement d'un ancien pont, sont toujours visibles, mais très difficiles à trouver.

Quand les immigrants arrivent à la fin de la traversée du Wyoming, leur périple n'est pas fini et pour certains il reste des milliers de miles a faire.

Photos en noir et blanc pour faire plus anciens.